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150. I Love You, Belle & Sebastian!

Publié le 24 octobre 2010 par Dylanesque
Mon 150ème article sera une déclaration d'amour à Belle & Sebastian ou ne sera pas !
Belle & Sebastian. Pas le livre, ni le feuilleton avec le petit garçon et le chien, hein ! Je parle pas bien du groupe écossais formé au beau milieu des années 90 par Stuart Murdoch, un jeune étudiant timide et ses amis. Belle & Sebastian, c'était à l'origine une série de nouvelles que Stuart avait écrit, où il racontait l'histoire d'un couple de musiciens. Quinze après, son rêve est devenu réalité et le groupe, mainte fois remanié autour de la personnalité de son créateur, vient de publier "Write About Love", leur huitième album studio. Une discographie unique, un quasi sans-fautes qui a accompagné ma décennie sans jamais me faire faux bond. Rétrospective. 
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Belle & Sebastian est pour moi un groupe d'automne. Je veux dire que c'est surtout durant l'automne que je me replonge dedans. Ils sont la bande son originale des ballades dans la grisaille, des premiers jours de froid et des derniers jours de soleil. Leurs chansons sont toujours mélancoliques, sans jamais être tout à fait tristes, ou tout à fait joyeuses. Comme l'automne, quoi. Et puis c'est peut-être aussi parce que j'ai acheté mon premier album du groupe un jour d'octobre, alors que je venais d'entrer au lycée. À la même période, je venais de découvrir Dylan et j'écoutais "The Freewheelin'" toute la journée. Mais en me promenant chez le disquaire, je suis tombé sous le charme de cette pochette, aux tons verts, avec cette photo d'un homme transperçé par une flèche, "The Boy With the Arab Strap". Je n'ai compris que bien plus tard le sens grivois de l'expression et la référence à Arab Strap. Comme j'avais eu des bons échos de ce groupe au nom amusant et que le disque était en promo, je l'ai acheté sur un coup de tête.  
"The Boy With the Arab Strap" est le troisième album du groupe et leur premier à rencontrer le succès aux USA. Le premier à m'avoir conquit. Pas du premier coup, je dois l'avouer. Il m'a fallu plusieurs écoutes pour l'apprécier. D'abord, c'était d'une oreille distraite. Puis, avec le livret des paroles où je me suis entraîné à lire l'anglais. Enfin, je connaissais toutes les paroles par coeur et je me passais l'album tous les soirs, en rentrant me réfugier dans un chocolat chaud, dans ma chambre d'adolescent, après des journées sous la pluie. J'adorais et j'adore toujours "Seymour Stein", j'ai l'impression de décoller moi aussi à la fin, lorsqu'on entend l'avion. L'enchaînement entre "A Space Boy Dream" et "Dirty Dream Number Two" me fait toujours un effet fou. Quand j'ai besoin d'une jolie berceuse, je pense souvent à "The Rollercoaster Ride". Et je reviens à cet album tous les automnes et même parfois l'hiver, lorsque j'entre en hibernation. 
Mais s'il s'agit de mon premier coup de coeur, "If You're Feeling Sinister", l'album précédent, est mon véritable amour. La plus douce des pochettes, des chansons incroyablement belles, bavardes sans jamais être trop longues, intelligentes et ultra-référencés sans jamais tomber dans l'expérience arty rasoir, un délice. Comment ne pas fondre en écoutant "The Fox in the Snow" ou ne pas sourire dès les premières notes de "Get Me Away From Here, I'm Dying". La chanson titre est celle du groupe que j'ai le plus écouté. Elle parle de l'église, des livres, de la solitude, de l'enfance, de l'innocence, de la pureté. Elle est triste, drôle et originale, tout ça à la fois. Et puis il y a des notes de piano et des nappes de violons qui viennent se poser tout en douceur tout au long de l'album et en font un classieux compagnon de spleen. Oh et une référence à Dylan pour achever le tout. 
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Le reste de la discographie, je vais le découvrir au compte-goutte. Et ce sera monts et merveilles, du touchant "Tigermilk", premier essai chevrotant (mais contenant déjà des classiques comme "Expectations" ou la quasi-électro "Electronic Renaissance") jusqu'à "The Life Pursuit", sorti justement en 2006, à l'époque où j'ai découvert le groupe, et qui contient un lot de pop-songs ensoleillés, légères et acidulées, sans jamais être niaises. Sans jamais qu'on se lasse de les réecouter. Il suffit de trouver un bon contexte. Etre seul près de son radiateur avec son chocolat, vouloir séduire une demoiselle un peu indé ou se promener sous les premières neiges, ça suffit pour aimer Belle & Sebastian à la folie. 
Le dernier album est un nouveau trésor. Avec dix chansons à apprendre par coeur et garder près de soi pour affronter l'hiver prochain. Pour ceux qui veulent tomber amoureux, je vous ai concocté une sélection de mes 60 chansons favorites du groupe. Trois heures de bonheur. Il suffit de cliquer sur la pochette ci-dessus. Ah oui, j'oubliais. Belle & Sebastian ont les plus belles pochettes au monde. 
Je voulais écrire cet article depuis longtemps. Aujourd'hui, c'était le bon moment. Je me suis un peu précipité, j'ai eu du mal à exprimer clairement mes sentiments. Mais voilà, c'est dit. 

 

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