L'objectif initial de la banque était d'éviter, ou, a minima, de différer le plus possible, la coûteuse construction d'un nouveau centre de production (data center), s'ajoutant à la trentaine qu'elle opère déjà à travers le monde. Mais un bénéfice collatéral important du projet est une meilleure maîtrise des besoins énergétiques : la croissance annuelle de la puissance électrique requise est ainsi passée de 600 à 200 kW (pour un total de 5 à 6 MW pour les centres installés aux Etats-Unis). Pourtant, le DSI de Crédit Suisse indique que "seuls" 25% des serveurs sont virtualisés (il serait d'ailleurs plus intéressant de connaître le taux de virtualisation, c'est-à-dire le rapport du nombre de serveur virtuels sur le nombre de serveurs physiques).
Les banques et compagnies d'assurance sont très consommatrices de puissance informatique et leurs besoins sont en croissance permanente, ce qui provoque une augmentation proportionnelle de leur consommation énergétique. Nombre d'entre elles tentent de réduire les coûts et l'impact environnemental de cette évolution, parfois avec des programmes "Green IT" lancés en grande pompe, mais bien peu affichent des résultats tangibles. La virtualisation est typique de ces contradictions : la technologie est solide et maîtrisée mais son utilisation reste pourtant marginale.
L'exemple de Crédit Suisse a le mérite de démontrer la réalité d'une démarche qui, pour certains responsables informatiques, relève encore de l'utopie...
Référence : ComputerWorld (cet article contient cependant quelques erreurs manifestes).