Après le succès d'une première expérimentation, réalisée en fin d'année dernière, la NASA généralise le recours au "crowdsourcing" pour le développement de logiciels avec le lancement imminent de sa plate-forme NASA Tournament Lab (NTL).
Le test lancé en novembre 2009 avec l'université de Harvard et la London Business School consistait en une compétition d'une durée de 10 jours sur un thème précis (création d'un algorithme optimisant le kit médical des futures explorations spatiales), assortie de 24 000 USD de récompenses. Les résultats, révélés cet été, sont effectivement éloquents avec 2 800 soumissions de la part de plus de 1 000 participants (en seulement 10 jours !), dont la qualité a impressionné les organisateurs (selon l'un d'eux), les meilleures étant effectivement intégrées dans le programme de l'agence.
Il n'est donc pas étonnant que la NASA généralise cette approche pour ses futurs développements. La plate-forme NTL retiendra les mêmes ingrédients et sera réalisée avec les mêmes partenaires, dont la solution technique de TopCoder et sa communauté de plus de 250 000 développeurs (issus de 200 pays) prêts à répondre à tous les challenges d'algorithmie et de programmation qui leurs sont soumis. L'objectif de l'agence est de "sous-traiter" des problèmes complexes de traitement de données via des concours et de profiter ainsi d'une large source de créativité nouvelle à moindre coût. Dans une vision plus large, il s'agit également d'un permier pas vers une extension à d'autres organismes fédéraux.
La NASA n'est pas une institution financière et ses problématiques sont certainement très spécifiques. Mais cela d'empêche pas de profiter de son expérience et de réfléchir à d'autres domaines d'activité (la modélisation d'instruments financiers, par exemple ?) où elle pourrait s'appliquer utilement. La banque UBS a déjà franchi le pas en exploitant la plate-forme TopCoder pour des projets d'analyse de données et de reporting.