Partant du constat que les fonds réservés aux grandes fortunes (ceux dont le ticket d'entrée est en millions de dollars) atteignent régulièrement des performances supérieures à celles des marchés et des fonds "de monsieur tout le monde", le site en propose l'accès aux particuliers disposant de "seulement" 10 000 USD à placer. La mise en commun des fonds recueillis permet à la startup d'atteindre les montants minimum nécessaires pour accéder aux fonds visés.
La cible de Wealthfront est celle des 33 millions d'américains "mass affluent" (dont les revenus sont supérieurs à 100 000 USD annuels), qu'elle veut séduire avec des rendements supérieurs à ceux qu'ils obtiennent avec leurs interlocuteurs habituels, notamment leurs banques. Pour les gestionnaires recrutés, le modèle de la startup leur apporte une nouvelle clientèle, sans avoir à changer leur propre mode de fonctionnement.
Bien que je sois réservé sur une offre qui promet de battre les marchés (d'autant plus que le PDG de Wealthfront semble avoir une réputation partagée), je suis séduit par l'idée qui transpose le modèle des achats groupés dans le domaine financier, dans une approche typique d'innovation par "pollinisation croisée". Comme dans le commerce de détail, toutes les parties y trouvent leur compte, les perdants étant les institutions financières qui négligent les attentes d'une partie de leur clientèle.