Rick is alive! La série adaptée de l’oeuvre de Robert Kirkman (comics mensuel en cours de publication en ce moment..) voit le jour sur AMC (Mad Men, Breaking Bad, Rubicon), sous la forme de six épisodes pour cette année. Une deuxième saison est déjà en préparation, c’est dire la confiance du network, qui a mis les grands plats dans les petits, ou l’inverse.
The Walking Dead n’a pourtant rien d’édifiant si vous connaissez l’historique des zombies dans les films et séries de ces dernières années. Nous découvrons ici Rick, policier de son état, se réveillant dans un hôpital désert de ses infirmiers, et un monde en ruine, où désormais les morts marchent. Et veulent faire de vous leur prochain repas. Peu encourageant, et pourtant Rick va partir à la recherche de sa femme et son fils, persuadés qu’ils sont encore (totalement) vivants. Entre zombies et humains plus coriaces encore, Rick découvre un nouveau monde où il faut agir avec raison et attention. Plus qu’une histoire de zombies, The Walking Dead s’attache à étudier ce qui fait de nous des humains, et la capacité de survie qu’il faut pour rester en vie dans un monde où l’espoir a été anéanti. Le comics s’y emploi avec brio à l’aide d’une histoire sans fin, où l’auteur peut prendre son temps pour disséquer tout cela. Là où Romero faisait dans l’immédiat (avec intelligence ou pas, selon les films), The Walking Dead bénéficie d’un peu plus de temps pour poser les bases d’un monde post-apocalyptique où on regarde les survivants combattre leur destin.
Tout commence comme dans 28 Jours Plus Tard, certes. Mais ce pilote de TWD (pour simplifier) suit la trame de la série, et ne nous offrira guère plus que les premières pages. Frank Darabont à la barre privilégie donc l’atmosphère et détaille au maximum les premiers pas de Rick dans son nouveau monde, de ses premières rencontres (humaines ou à moitié), et son départ vers Atlanta, où serait sa famille. Pensée vraisemblablement comme un ensemble, la série voit donc son premier épisode s’achever avec un cliffangher du diable. Faudra t-il donc attendre la fin pour tout voir attaché? Peu importe, TWD confirme tout le bien que l’on pense d’AMC, la petite chaîne qui monte (pensez donc, 4 séries pour 4 succès artistiques!), et de la réunion de talent autour de ce projet (grand coup de chapeau pour les maquillages, largement vus à travers la promotion, mais magnifiques!). Reste à voir ce qu’ils vont bien pouvoir raconter dans la première saison par rapport au comics, et si le public néophyte accroche.