The social network

25 octobre 2010

THE SOCIAL NETWORK

Depuis "Zodiac" en 2007, David Fincher a, semble-t-il, changé de registre. Fini les films énergiques et violents comme"Fight Club", "Panic Room", ou "Se7en"; il est maintenant passé à "Zodiac", "Benjamin Button" et "The Social Network". Il a troqué son style parfois tape-à-l’oeil pour quelque chose de plus esthétique et académique se prêtant mieux au sujet de ses films. Il est devenu un réalisateur encore plus intéressant...

"The Social Network" ressemble à un défi. Comment rendre intéressant un film de 2h, sans action, uniquement composé de dialogues, et basé sur un anti-héros complet ? David Fincher l’a fait. Le film est même plus qu’intéressant, il est passionant.

Il s’est entouré d’acteurs peu connus mais qui excellent dans leur rôle. Jesse Eisenberg, déjà très bon dans Bienvenue à Zombieland, fait un incroyable Mark Zuckerberg. Figure «fermée» et phrasé supersonique, il joue à merveille le geek associal. A vous de décider à la fin, si les incidents finaux ont un rapport avec lui...Fincher ne donnera pas son avis. Il sera juste très ironique quant à ce qu’il est devenu.

Andrew Garfield, joue le meilleur ami de Zuckerberg, qui sera mis de côté par la suite. Retenez-bien sa tête, c’est à lui que revient le rôle de Peter Parker/Spider-Man dans le reboot réalisé par Marc Webb. Justin Timberlake est surprenant. La star de la chanson est un très bon acteur qu’il faudra suivre...

Le début du film se tient à Harvard, qui semble être un monde à part, avec ses propres règles. Fincher semble livrer un message sur cette jeunesse américaine, repliée sur elle-même, dont la première obsession est d’être remarqué, d’être populaire...quite à piquer l’idée des autres.Il fait réfléchir sur le succès, dépendant de l’époque où l’idée nait, et de la demande inconsciente des gens.

Le réalisateur, comme je l’ai marqué plus haut, semble avoir mûri dans sa réalisation. Ses plans sont toujours aussi méticuleusement précis, comme ses travellings, mais il n’y plus, par exemple, la caméra qui rentre dans des objets comme dans Fight Club et Panic Room, et que je n’aimais pas trop. La scène de l’aviron est très stylisée.

Tout le monde parle d’un film bavard. Il l’est, c’est indéniable, mais ce n’est pas un obstacle à prendre en compte, contrairement à Zodiac qui était bavard dans le mauvais sens du terme. Les dialogues peuvent être drôles (comme dans la première scène) et même carrèment hilarants (le calcul).

Autre point fort, c’est le montage spécial dont bénéficie le film. Le film intercale images du procès, et images "flash-backs". Il faut quelques secondes pour que l’info monte au cerveau et après ça glisse tout seul.

La BO du film composé de quelques titres électro apporte une énergie au film, qu’il ne faut pas prendre comme un film froid ou chiant (ou j’sais pas quoi) qui vous enlèverai l’envie d’aller le voir. Même si, comme moi, vous ne connaissez pas grand chose à Facebook, ou pire, si vous êtes allergique au site. D’ailleurs Faceook n’est qu’une toile de fond, une sorte d’arrière-plan réel, pour pouvoir raconter une histoire universel.

En bref : Encore un film formidable pour Fincher qui ne fait que confirmer qu’il est un des plus grands réalisateurs du moment. Réalisation, interprétation, montage, scénario, dialogues, musique : tout est bon dans "The Social Network" ! Un des meilleurs films de l’année et un des meilleurs de Fincher.

Formidable !

Note :