Elle est au monde de la littérature ce que Mylene Farmer est au monde de la musique, ou François Ozon au monde du cinéma, en termes de ventes et de notoriété. Amélie Nothomb agace par son succès massif en librairies, son excentricité. Mais son oeuvre n'est pas fade comme celle d'Anna Gavalda. Elle n'a pas la mièvrerie d'un Marc Levy. Si imposture littéraire il y a (reste à savoir si l'imposture dans le monde des arts existe vraiment), ce n'est certainement pas Amélie Nothomb qui l'incarne. Peu importe sa notoriété, ce qui compte est son oeuvre et l'originalité régulière dont elle sait faire preuve. Alors il y a du bon, du moins bon, il arrive que la déception soit au rendez-vous. Là, avec Une forme de Vie, c'est le contraire tant cette histoire brille par sa gravité. Une histoire épistolaire entre l'auteur et un soldat américain posté à Bagdad, en Irak. Une réflexion également sur l'importance de la Lettre dans la vie d'un individu. Nous y reviendrons.
Luc Melmont