Si les policiers d’aujourd’hui ne s’offusquent plus guère de s’entendre traiter de Flic, voire de Poulet, Lardu éveille toujours en eux des envies de bavure, la consonance du mot évoquant quelque chose comme » gros lard « , » gras du bide « .
Cela n’a évidemment rien à voir.
Il s’agit d’une somme de procédés plus ou moins argotiques.
Sous la Restauration, la police de Paris a été organisée systématiquement en commissariats de quartiers, à l’époque, entre autres, du fameux Vidocq ( Louis XVIII, Charles X ). On y avait donc à faire aux agents du quartier.
Par apocope, ce Du Quartier est bientôt devenu » duquart « . Puis est venu le verlan, et ce duquart est devenu » quartdu « . Là, un procédé argotique qui n’est plus connu de nos jours, le Largonji, est ensuite intervenu. Ce procédé consiste à remplacer la première consonne d’un mot par un » L » en rejetant cette consonne à la fin du mot: Jargon –> Largonji; à poil –> à loilpé; boucher –> louchebé; etc, et donc notre quartdu, ou quardu est devenu Larduqué. Ne restait plus qu’à appliquer une nouvelle apocope à ce Larduqué, ce qui a donné notre Lardu …
Voyez, il n’y donc rien d’injurieux là-dedans! ;<))
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