Quant à la réforme des retraites, je n’ai toujours pas digéré, et continue d’espérer qu’un événement fort vienne enrayer le processus d’ici à mercredi, en indécrottable optimiste que je suis. La loi, contrairement à ce que claironne la propagande adverse, n’est en effet pas encore définitivement votée, et il n’est toujours pas illégal de poursuivre le mouvement de contestation, par tous les moyens à notre portée.
Mais quand j’écris cela, je pense également que notre salut ne peut plus venir de ce semblant de démocratie auquel nous avons assisté ces derniers mois, indéniablement dans un état de décomposition avancée. Ça, tout le monde a pu amèrement le constater… Cette mascarade politicienne, plus personne n’y croit. D’autant plus que le PS ne s’est pas vraiment montré particulièrement vindicatif, certains y partageant les fondements de cette réforme… Pas vraiment éloignés donc de l’UMP sur ce sujet, comme sur bien d’autres. Ainsi, la sécurité.
Demain, ce sera au tour de la sécurité sociale de faire l’objet d’une belle réforme face à laquelle il n’y aura pas davantage d’opposition efficace, cette pseudo gauche continuant de laisser diluer sa vision idéologique dans celle de la droite pour regarder dans le même sens : l’Europe, l’Europe, l’Europe…. Mais laquelle ?
On m’accusait récemment de renforcer le clivage de la société française en adoptant une position que certains qualifient de radicale… (Entre nous, dès qu’on parle intelligiblement, on est extréme. Et puis, m’accorder ce pouvoir à moi tout seul, c’est un peu exagéré, non ?). Pourtant, si les repères idéologiques étaient un peu plus clairs, peut-être que les français y verraient un peu plus distinctement dans le jeu des uns et des autres, et pourraient se positionner plus aisément qu’ils ne le font (ou pas) aujourd’hui. A trop penser et laisser à penser qu’il y a bonnet blanc et blanc bonnet, on favorise l’abstention galopante.
Et quand on assiste à l’hypocrisie de certaines réactions, on se dit que ce n’est pas gagné d’avance… Moi, comme un autre, je ne suis pas vraiment triste. Mais je n’en ferai pas un billet, comme j’en avais l’intention je l’avoue avant de m’atteler à celui-ci : il parait que ce n’est pas très correct de s’en prendre aux morts… Paix à son âme. S’il en a encore une.