L’émergence du coaching est comparable au christianisme et à la psychanalyse. Pour les trois, la durée de leur autorité, de leur prestige, de leur authenticité sont mises en péril par la dépréciation du Principe fondateur : la quête de vérité.
Car si leur ascension est fulgurante, leur chute commence lors même de leur existence. Lorsque les intérêts individuels priment sur le Nomos.
Voici donc la richesse et le danger qu’aujourd’hui rencontre le coaching dont les objectifs premiers sont pourtant clairs: le développement personnel et le «détachement » par l’action. Car émergent des courants excentrés voire excentriques à partir de l’idée socratique du coaching: coaching de séduction, coaching de vie, coaching de couple… difficile pour un coach sérieux de maintenir une intégrité lorsque d’autres tirent profit de la misère affective.
Pourtant, le coaching est à la mesure de l’Homme : ses possibilités sont indéfinies. Le coaching contredira-t-il le sens de l’Histoire ? Parviendra-t-il à s’affirmer en qualité d’enseignement philanthrope novateur, crucial, véritablement révolutionnaire ?
Peinture: Tiago Duarte