Vestiaires de la piscine. Deux classes.
Un vendredi...
Il pleut...
Un élève que j'avais l'année précédente, appelons le Kevin, vient me voir un poil provocateur. Un sourire carnassier s'affiche au coin de ses lèvres... Mon radar à Kevinades s'affole.
"Tu sais maître, je voulais tricher pour le contrôle d'histoire, eh bien en préparant ma touille je me suis rendu compte que j'avais tout retenu!".
Moi, dépité et un poil moralisateur: "Ben tu vois, ça t'a sûrement pris plus de
temps et d'énergie que si tu avais essayé d'apprendre normalement!"
Lui, toujours aussi content de lui: "bah c'est pas grave..."
Moi, un peu trop curieux: "Mais dis-moi, tu comptais t'y prendre comment?"
Lui, définitivement irrécupérable, avec la tronche du mec qui vient d'inventer le fil à couper
l'eau chaude: "Ben regarde maître!"
Kevin m'exhiba alors ses mollets, tous
les deux recouverts de tatouages, certes primitifs, mais néanmoins malicieusement disposés, parmi lesquels je peux reconnaître des mots évocateurs comme "monarchie
constitutionnelle"...
C'est fonctionnel et original à la
fois, avec ce soupçon d'ingéniosité qui accompagne forcément les idées révolutionnaires.
Bien joué Kevin, respect!