Depuis mardi dernier, les salariés de Gardy à Barentin sont à l’entrée su site pour maintenir la pression et dénoncer la suppression des postes prévus par la maison-mère Schneider. Un peu oubliés des médias au regard de l’actualité sur la réforme des retraites. Les délégués du personnel qui font part de l’avis donné par le CE lors des dernières rencontres avec la direction. Le CE et les délégués syndicaux affirment que le projet de réorganisation sur lequel ils sont consultés n’a aucune justification économique. Il s’agit uniquement d’une stratégie du Groupe Schneider Electric de démantèlement de l’industrie en France. Le projet de transfert du multi 9 à Alès entraînera sur Barentin une perte de productivité des structures du site comparable aux gains possibles sur le site d’Alès. De plus, la fabrication de ce type de petites et moyennes séries basse tension correspond bien à la vocation que le Groupe Schneider Electric annonce vouloir donner au site de Barentin. Le CE et les délégués syndicaux ont proposé différentes alternatives crédibles à la Direction permettant de sauvegarder les emplois et de pérenniser le site dans sa vocation consistant principalement à conserver tout ou partie des activités multi9 sur le site de Barentin, à redévelopper un nouveau disjoncteur d’abonnés EDF et à renforcer les activités GA. La Direction se serait engagée à relancer un développement GA pour un budget de 300K€ et un investissement de 100 K€, et à recruter deux ingénieurs en alternance, et à recréer 4 postes en tableaux. Le CE et les délégués syndicaux considèrent que ces avancées et l’engagement de la pérennité du site sur 3 ans sont largement insuffisants pour redonner une vraie dynamique aux équipes de Barentin et pouvoir croire en l’avenir. Autour des palettes en feu, l’amertume côtoie la détermination. Ces salariés savent qu’ils n’ont rien à se reprocher. Ils aiment leur métier, y ont consacré leurs meilleures années. Leur productivité est remarquable. Leur savoir-faire reconnu. Cela n’a pas résisté à la logique qui a court aujourd’hui. En deux temps. D’abord restructuration. Ensuite délocalisation. Solution de facilité. Solution à court-terme. Solution qui plaît aux actionnaires. Mais quel est donc ce pays qui voit des pans entiers de son industrie disparaître sans bouger ! Le silence impressionnant du gouvernement est coupable. Le ministre de l’industrie n’a jamais répondu à nos courriers. Ces hommes et ces femmes ne méritent pas ce silence. Presque du mépris. Leur combat c’est le nôtre. Ils défendent l’industrie sur notre territoire. Nous devons les soutenir.