Le mois d’octobre est un mois pendant lequel il est beaucoup question du dépistage. Or l’adhésion aux programmes de dépistage systématique est un problème récurrent dans tous les pays qui l’ont mis en place. En France, les résultats sont décevants puisque seules 52% des femmes ciblées, se rendent réellement à l’invitation. L’INCA a d’ailleurs ouvert un site ce mois-ci, afin de convaincre celles qui n’y vont pas.
Les Etats Unis, nous le savons toutes, ont parfois de drôles idées ! Pour pallier à ce manque de réponse, certaines cliniques privées organisent en effet, à l’instar des botox party, ce qu’ils appellent des « mammogram parties ». Une femme s’improvise hôtesse d’un jour et va inviter une dizaine de ses amies, collègues ou voisines à venir se faire dépister. Ces party peuvent même être organisées en soirée pour les femmes actives. Afin d’adoucir ce moment difficile et très anxyogène, les « invitées » se voient offrir collations, soins de beauté et peuvent même gagner des séjours en Spa. Tout est fait pour mettre les femmes en confiance et en état d’oublier ce pour quoi elles sont là. : massages, séances d’aromathérapie, manucures, ou pédicures … sont proposées. Un moment qui se veut convivial et sensé faire oublier stress, angoisse et manque de temps, principaux freins avancées par les femmes encore réfractaires.
Mais, ce système étonnant, est décrié par certains oncologues américains : «Une mammographie est un examen médical; la mettre au même plan qu’une séance chez le coiffeur, c’est ne pas tenir compte du risque d’un diagnostic très grave.» lit-on dans le Chicago Tribune.
Soyons honnête, j’ai été surprise au prime abord, mais, si ces initiatives permettent à certaines femmes de se rendre à cet examen, pourquoi pas. Le seul sujet, à mon avis est la qualité des mammographies et la lecture par les radiologues qui doivent être irréprochables. Peut être également, le moment des résultats qui, en cas de soucis, risque fort de changer une ambiance jusque là fort sympathique
!Source : cyberpresse.ca