La dernière campagne de pub pour le rhum Charrette, qui a vanté les mérites de notre emblématique poison local jusque sur les panneaux d'affichage de métropole, n'est pas innocente. Le Charette est en effet à vendre. Pas en bouteille à la boutique, mais la marque, au plus offrant, au niveau international. Le groupe Tereos, grand sucrier qui a avalé Quartier français, doit en effet se débarasser de ses branches distillerie. Selon plusieurs sources, l'historique Olivier Théblin, qui a cédé Quartier français à Tereos, est intéressé. Mais il n'est pas le seul. Les distilleurs martiniquais Yves et José Hayot (mais oui, les frères de Bernard Hayot... ) regardent également l'affaire d'un oeil intéressé. Mais notre bon vieux Charette attire également la convoitise de deux grands groupes étrangers, selon le site spécialisé Rayon boissons
: le japonais Suntory et le thaïlandais Thai Beverage.
Bref, après le rachat de la Dodo par heineken il y a quelques années, c'est un autre pan du patrimoine alcoolique de l'île de la Réunion qui risque de partir à l'étranger...
François GILLET