Nicolas Sarkozy conçoit la politique comme une guerre permanente entre deux camps, où seuls prévaudraient la tactique, la stratégie et la force. Le dialogue, le consensus qui marchent si bien ailleurs, n'ont pas cours ici. On peut bien évidemment le regretter. Le président a donc voulu une bataille autour des retraites. Celle-ci devait lui permettre d'asseoir son autorité à droite et de marquer le début de la campagne électorale pour 2012.
Tout, depuis 6 mois et la réouverture du dossier des retraites est pensé en termes stratégiques : le calendrier, l'orchestration des ajustements. Aujourd'hui, alors que son plan a échoué dans les grandes longueurs, le président de la République compte sur les vacances scolaires et le vote au Sénat pour juguler la révolte populaire. Il n'en sera rien, et ce pour plusieurs raisons :
1) Pourquoi les 10 jours des vacances de la Toussaint suspendraient le mouvement quand les 2 mois des vacances d'été ?
2) Le nombre de blocages, de grèves, de personnes en action n'a pas diminué avec le week-end.
3) Le gouvernement n'a toujours pas compris que ce mouvement dépasse la question des retraites. Quand bien mêmeles Français jugeraient ce problème terminé, ils n'ont aucune réponse sur le reste : injustice, inégalités, destruction du service public, etc...
4) Parce que quand on a fait 10, 15, 20 jours de gréve, voire plus, il n'est certainement pas question d'arrêter bredouille.
Pour toutes ces raisons, et pur plein d'autres, ce mouvement ne s'arrêtera pas.
Oui, il est toujours possible de gagner !
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