Ilich Ramírez Sánchez est Vénézuelien. Ses convictions marxistes l'emmènent à s'engager dans le Front populaire de libération de la Palestine - Opérations externes (FPLP-OE) considérées par les nations occidentales comme un groupe terroriste.
À cette époque, Arafat devient le chef de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine) qui comprend de nombreux groupes, dont le FPLP. Lorsqu'Arafat utilisait les armes, Israël ne voulait pas lui parler. En abandonnant la lutte armée, il a permis de nouer un dialogue avec l'État sioniste. Mais les trop grandes concessions qu'il a faites ont déçu de nombreux palestiens et des groupes plus radicaux ont été fondés.
Sanchez prend alors le pseudonyme de Carlos. En Angleterre, il tente de tuer Joseph Edward Seif, un homme d'affaire sioniste. Ensuite, il va opérer en France où il devient un des dirigeants de la branche du pays.
Après divers attentats contre des personnalités sioniste ou entreprise israéliennes, il se fait connaitre avec la prise d'otages du siège de l'OPEP à Vienne. Le but était d'assassiner les ministres des pays amis des États-Unis (l'Arabie Saoudute et l'Iran). Ce fut un échec puisque les pays n'ont pas cédé aux exigences. Il a tout de même réussi à négocier une importante somme d'argent. Cette négociation n'a pas été au goût des dirigeants de la FPLP qui lui demandent de quitter l'organisation.
Carlos va créer son propre groupe avec le soutien de Damas et de l'URSS. La cause palestinienne s'éloigne de ses activités. Carlos devient un outil des pays arabes pour tenter de déstabiliser les pays occidentaux afin qu'ils arrêtent de s'immiscer dans les affaires internes des pays arabes.
À cette époque, Carlos s'embourgeoise, malgré son discours prorévolutionnaire. Il est prêt à s'allier avec le plus offrant. Les pays qui le soutiennent l'utilisent dans leur jeu diplomatique. Ils lui délèguent la sale besogne pour rester blancs et lorsque la situation du monde change, les gouvernements lui tournent le dos. C'est ainsi que sa destinée prend fin. Après la chute de l'URSS, il devient persona non grata dans les pays avec lesquels ils avaient fait affaire. Il se fait arrêter par les services secrets français (DST), en 1994 au Soudan.
Ce film retrace l'histoire de ce terroriste international. Malgré de nombreuses recherches documentaires, certains passages ont été sujets à controverses. Il s'agit en fait des zones d'ombres de la vie de Carlos ne collent peut-être pas à la réalité. En particulier la planification de la prise d'otage des dirigeants de l'OPEP qui, selon le film, est orchestré par Sadam Hussein, alors que Carlos affirme qu'il s'agit de Mouammar Kadhafi. On pourrait reprocher au réalisateur de ne pas avoir contacté Carlos pour avoir des informations. Ce dernier accuse Olivier Assayas de falsifier la réalité.
Carlos purge actuellement en France une peine de prison à perpétuité.
Un triptyque politique qui arrive à tenir en haleine durant 5 heures 30.