On entend trop souvent dire dans les médias que le PS n'a aucune proposition! En regardant le journal télévisé ou en lisant les jouraux, tout ce que l'on peut apprendre consiste à savoir si Ségo a fait la bise à Titine ou si ce n'était qu'une poignée de mains !! J'avance sans trop me tromper que les français s'en moquent royalement si j'ose dire !!
Pour équilibrer un peu tout ça, voici les propositions du PS en matière de retraite !!
Le PS propose une réforme juste, efficace et durable, à travers 4 grandes priorités :
> Garantir le niveau de vie des retraités, menacé par les réformes de 1993 et 2003, qui n'ont rien réglé.
> Faire une réforme juste, en mettant à contribution tous les revenus, y compris ceux du capital; en prenant en compte la pénibilité; en maintenant l'âge légal de départ à 60 ans.
> Faire une réforme durable, avec un financement qui pérennise notre système par répartition,
> Des garanties collectives pour davantage de choix individuels, dans un cadre universel, solidaire et protecteur qui prenne en compte les parcours personnels
Le détail des propositions vont être exposées en 4 articles, un par jour pour afin d'inétgrer au mieux les propositions du PS !
1. Des ressources nouvelles et la mise à contribution du capital
Des efforts justes sont des efforts partagés. L’exigence de justice sociale et l’impératif de responsabilité financière imposent de rechercher de nouvelles sources de financement en mettant à contribution les revenus du capital.
Contrairement à ce qu’affirme le gouvernement, l’enjeu n’est pas mineur : il s’agit donc bien d’un choix politique. Les socialistes proposent de le faire d’abord en rapprochant la taxation du capital de celle du travail.
> La mise à contribution des revenus du capital (25 milliards d’euros en 2025)
Il n’est pas juste que le capital ne contribue pas au financement des retraites. Concrètement, nous proposons quatre mesures pour mettre à contribution les
revenus du capital ainsi que l’intéressement (dont les recettes seront affectées aux retraites) :
- La majoration des prélèvements sociaux sur les bonus et les stock-options (de 5% à 38% comme le propose la Cour des comptes) : 2 milliards d’euros.
- Le relèvement du « forfait social » appliqué à l’intéressement et à la participation (de 4% à 20%) : 3 milliards d’euros.
- L’application de la CSG sur les revenus du capital actuellement exonérés (en maintenant l’exonération sur les livrets d’épargne et les plusvalues sur la résidence principale) et la remise en cause de la défiscalisation des plus-values sur les cessions de filiales permettra de dégager 7 milliards d’euros.
- L’augmentation de la contribution sur la valeur ajoutée, instaurée à la suite de la suppression de la taxe professionnelle de 1,5% à 2,2% (en exonérant les
petites entreprises) : 7 milliards d’euros.
Ces quatre mesures permettraient ainsi de mobiliser autour de 19 milliards en 2010, ce qui représente, compte tenu de la croissance, autour de
25 milliards en 2025.
D’autres mesures justes de mise à contribution du capital sont possibles. Nous proposons de les réserver pour les autres branches de la sécurité sociale (maladie
et dépendance).
> Une augmentation modérée et étalée dans le temps des cotisations patronales et salariales à partir de 2012 (12 milliards d’euros en
2025)
À partir de 2012, de nouvelles ressources sont nécessaires. Nous espérons alors être sortis de la crise. Nous proposons, de 2012 à 2021, une augmentation de 0,1
point de cotisation salariale et employeur chaque année. Rappelons qu’un point de cotisation salariée représente 20 à 25 euros par mois au niveau du salaire moyen. Etant donné qu’un point de
cotisation vaut aujourd’hui autour de 4,5 milliards d’euros, cette majoration permettrait de mobiliser 12 milliards d’euros en 2025.
> Le Fonds de Réserve des Retraites pour faire face aux aléas sans remettre en cause le niveau des pensions
Créé sous le gouvernement Jospin avec l’ambition d’atteindre 150 milliards d’euros en 2020, Pour une réforme juste et efficace, la retraite universelle et
personnalisée, ce fonds d’anticipation devait garantir aux jeunes générations d’actifs que leurs efforts dans le présent trouveraient du répondant dans la solidarité collective en servant
d’appoint au financement du système dans les années 2020/2030. La droite a délibérément choisi de ne pas alimenter ce fonds, allant même jusqu’à le ponctionner à l’occasion des lois de
financement de la sécurité sociale successives. Deux sources de financement étaient prévues : un abondement automatique à partir des prélèvements sociaux, qui a été effectué mais en partie
récupéré ; un abondement discrétionnaire, issu des cessions d’actifs. Aucun versement n’a été effectué à ce titre depuis 2002, alors qu’environ 50 milliards de cessions d’actifs ont été
réalisées.
Les gouvernements de droite ont sciemment choisi, depuis 2002, de privilégier une politique faite d’expédients de court terme plutôt que d’assurer par
anticipation la sauvegarde du système de retraite. Ce fonds, qui n’a jamais eu pour ambition de résoudre à lui seul la question du financement des retraites, compte aujourd’hui environ 32
milliards d’euros.
Les socialistes réaffirment l’importance de ce fonds pour amortir le choc démographique des années 2020/2030 et pour faire face aux aléas sans remettre en cause
le niveau des pensions. Afin de lui faire jouer pleinement son rôle, ils proposent de l’alimenter de manière régulière en lui affectant le montant d’une surtaxe de 15% de l’impôt sur
les sociétés acquittée par les banques que nous proposons de créer, soit environ 3 milliards d’euros par an. Avec un rendement de 4%, cela permettra au Fonds de réserve de disposer de
140 milliards d’euros en 2025.
> La contributivité du système préservée
Comme beaucoup, nous sommes attachés au principe de contributivité : les droits à la retraite sont ouverts par la contribution de chacun sur ses revenus
d’activité. Les droits non-contributifs que nous proposons de créer permettront d’alimenter le Fonds de solidarité vieillesse (FSV) pour financer les avantages non-contributifs, notamment les
nouveaux droits non contributifs acquis pendant les périodes de formation à travers le mécanisme de compte-formation ou pendant les stages, les droits acquis par les titulaires d’emplois
précaires, les retraites des chômeurs, le minimum vieillesse, les avantages familiaux, notamment ceux dont bénéficient les femmes, les besoins de financement des régimes de la fonction
publique. Si les nouvelles ressources non contributives devaient excéder les besoins du FSV, ce reliquat sera attribué à l’assurance maladie et un montant équivalent des cotisations patronales
maladie sera transféré vers les retraites.
Cela permettra ainsi de préserver la contributivité des régimes de base et complémentaires. Le système que nous proposons distingue donc ce qui relève de la
solidarité nationale, gérée par l’État, de ce qui relève du système assurantiel et contributif, géré par les partenaires sociaux. La gouvernance de l’ensemble du système devra faire l’objet
d’une coordination améliorée entre l’ensemble des acteurs. La revalorisation des retraites et l’affectation de fruits supplémentaires de la croissance Si, au cours des prochaines années, la
croissance devait être plus forte que celle inscrite dans les projections du COR, les socialistes proposent notamment dans un objectif de réduction des inégalités, d’affecter prioritairement
les fruits de cette croissance à une revalorisation complémentaire des retraites.