Le château de Mauvezin filmé par Julien Périssé, Lauréat de Clap Patrimoine 2010

Publié le 24 octobre 2010 par Wawaa

"Je retiens de l'expérience Clap Patrimoine un certain épanouissement à pouvoir ficeler un film de A à Z sous la houlette d'une équipe professionnelle, et cela me conforte dans mon idée de consacrer ma vie à la communication audiovisuelle, et plus particulièrement le cinéma. "

A peine 20 ans et déjà déterminé à réussir dans un domaine qui le passionne depuis longtemps, Julien Périssé, titulaire d'un DUT Services et Réseaux de Communication, espère bientôt intégrer la prestigieuse Ecole Supérieure d'Audiovisuel de Toulouse à l'entrée de laquelle il est encore sur liste d'attente et ...à la recherche d'un emploi dans la communication visuelle ou écrite en attendant. Il a accepté de répondre à quelques questions … Mais avant de lire ses confidences, découvrez la vidéo qu'il a réalisée sur le Château de Mauvezin  pour Clap Patrimoine sous le soleil de plomb du mois d'Août 2010!

Le Patrimoine pour toi, c'est quoi ?

"  …c'est une richesse dont seule une attention particulière peut révéler la vraie force de  sa nature. Cette attention est souvent éphémère, disparate, le fruit d'un intérêt touristique que je nommerais ici "intérêt  de passage". Mais ce que je trouve absolument passionnant et remarquable, c'est que certains groupuscules vont jusqu'à  monter une association pour préserver un bien, un édifice ou une tradition. Le Château de Mauvezin est de cette trempe là."


Pourquoi avoir choisi le château de Mauvezin ?

"… pour la magie et le mystère qu'il dégage. Ce vestige de l'ère Phébusienne   [ndlr : du temps du grand Gaston Phébus] a subi une importante rénovation au cours de la dernière décennie et il me semble que les protagonistes de cette remise au presque neuf avait leur mot à dire (en leur porte parole Mr Abadie, conservateur du château et acteur de circonstance tout à fait au poil ). Les murs à l'apparat austère de ce château dépouillé, épuré semble-t-il, renferment pourtant une sophistication et un agencement tout calculé par leurs premiers propriétaires, les comtes de Bigorre. Et puis toute bouche décousue, disons-le, ce château est un rêve d'enfant car il est la représentation diligente du "bon gros château" qu'on se surprend à croiser dans notre imaginaire. Imaginaire qui dépeint la représentation enchantée et féérique d'une réalité, pour le goût de certains, un tantinet trop sobre."


Quels ont été tes rôles au niveau de la réalisation de la vidéo ?

"…j'ai imaginé, écrit et réalisé le documentaire sur le Château de Mauvezin. Je me suis pris au jeu dès l'instant où j'ai eu carte blanche pour réaliser quelque chose qui me ressemblait (enfin ! ) vraiment. Les dialogues ont été écrits dans un souci de concilier informatif et distractif, mais aussi et il faut bien l'avouer, dans le but purement taquin de déstabiliser mon présentateur fétiche (rire méphistophélique). En fait, j'avais une entière confiance en mon camarade, qui d'ailleurs s'en sort, il me semble, à merveille. C'est plutôt à vous de juger."


Comment s'est déroulé le tournage ? Qu'est-ce-qui t'as le plus marqué ? Qu'en as-tu appris ?

"… le tournage s'est déroulé en 2 jours. Le premier consistait à repérer essentiellement les angles ou cadres possibles extra et intramuros. Il a fallu en connaitre un peu plus sur les points assez méconnus de la bâtisse et Mr Abadie était là pour nous dispenser sa science. Puis le second jour était un peu plus jubilatoire puisqu'enfin il était possible de lâcher ce qui avait été préparé avec soin: une équipe enthousiaste professionnelle et enjouée, un équipement déboutant sur des prises de vue de qualité, un moral d'acier, une bonne dose d'humour, des spectactrices qui en veulent sous la chaleur écrasante (*clin d'oeil appuyé* [ndlr : la rédaction ne voit pas du tout de quoi l'interviewé veut parler, quoique...), et un accueil châtelain fort appréciable.

Je retiendrai de cette expérience un certain épanouissement à pouvoir ficeler un film de A à Z sous la houlette d'une équipe professionnelle, et cela me conforte dans mon idée de consacrer ma vie à la communication audiovisuelle, et plus particulièrement le cinéma.

J'ai appris tout plein de détails historiques sur le château en lui-même et une anecdote des plus intéressantes puisqu'elle a remis en question une partie de mon scénario : les oubliettes n'existeraient pas. Pour me rappeler l'horreur de mon ingénuité, j'ai décidé d'inclure une focale sur ce point dans le film."


Connais-tu un peu le Gers ? Y-as-tu un endroit préféré ?

" …je connais assez bien le Gers puisqu'habitant dans les terres Pyrénéennes jouxtant ce noble département, j'ai l'occasion de m'y rendre très souvent. Julien Jeanne, mon présentateur vedette, habite d'ailleurs dans le Gers. J'aime le charme pittoresque me frappe à chaque fois que j'y pose les pieds. J'ai une préférence toute choisie pour Marciac, la ville du Jazz. Cet exode saisonnier des plus grands jazzmen vers ce lieu tout à fait singulier, apporte un fantastique contraste qui nous rappelle que le secret des mélanges improbables est le plus rare et précieux qui soit."


Où as-tu exposé ton trophée ? Comment vas-tu valoriser ton prix ?

"…mon trophée? Il est actuellement exposé chez moi, trônant au beau milieu d'un meuble dans le salon. Mes parents le gardent, ils n'en revenaient pas, je pense, que je gagne quelque chose avec ma passion. Pourtant il n'a fallu qu'un concours...

Pour l'avenir, je souhaite intégrer cette vidéo sur le compte de mon CV pour essayer de me faire une petite place dans le milieu, en espérant que j'y arrive. Je travaille actuellement à mettre en ligne un documentaire sur l'animation Disney que j'ai réalisé dans le cadre de mes études. En attendant, boulot, boulot, boulot."


Gersicotti Gersicotta remercie chaleureusement ce jeune talent d'avoir participé à cette interview ! Quoi de mieux que pour clore cette semaine châtelaine, que le témoignage d'un jeune passionné par le patrimoine ?