Des centaines de
personnes sans pub
Quand on voit le fiasco d’un festival comme Kaloo Bang, préparé et mûri de longue date par la mairie et des dizaines de personnes, avec un trou de plusieurs centaines de milliers d’euros, on peut effectivement se demander s’il n’y a pas un truc qui cloche à St Denis, île de la réunion, que ça soit au niveau organisation ou demande du public. Mais quand on voit que l’esprit débrouille de quelques organisateurs bien avisés rameute des centaines de personnes, sans pub, juste par envie de faire la fête, de faire vivre un quartier, on comprend qu’il ne devrait en fait y avoir aucun problème de ce côté-là à St Denis. Les gens ont autant envie de bouger qu’ailleurs, rien n’a changé la dessus. Alors on ne veut taper sur personne, mais quand même, c’est logique que l’organisation de tels évènements, ou l’ouverture d’endroit culturels et de rencontres, ça doit revenir à ceux qui savent vraiment le faire, point barre… Merci à la mairie d’avoir mis un an à finaliser un papier pour les re-re-re-nouveaux Récréateurs, dont l’ouverture (la seizième du nom) vient d’être officialisée ce vendredi. Ce n’est pas un scoop, ça nous permet simplement d’avouer enfin que ce lieu a été plus ou moins obligé d’ouvrir aux yeux de tous dans une totale clandestinité depuis six mois, fait bizarrement toléré par tous les services de la ville, mais carrément contraignant et dangereux pour les gérants du lieu. En cas de soucis, on se demande quelle assurance la mairie aurait fait jouer…
Mais voilà qu’au loin j’entends certaines mauvaises plumes me siffler à la feuille que c’est bien gentil tout ça, mais que la fête de la bière c’est de la beuverie, et que ce genre de fête et de lieu reste fréquenté majoritairement par des zoreys, et qu’on est donc encore loin d’intéresser le noyau dur de la population réunionnaise. Arrêtons donc tout de suite de déconner. On a déjà dit que la fête de la bière avait organisé des animations pour petits et grands, c’est vrai qu’on y était pas, mais on peut vous assurer pour l’avoir vécu, que les centaines de gens heureux qui étaient encore là le samedi après minuit étaient représentatives de toutes les catégories ethniques, religieuses et culturelles dont la Réunion regorge. Et ceci de 7 à 77 ans comme on dit. Et on était loin de certaines beuveries sectaires d’après match comme on peut malheureusement en voir un peu partout dans le monde. Vive le mélange des genres, mesdames et messieurs, quoi de meilleur que de voir un joueur de Roulèr s’éclater sur du Rita Mitsouko, pour moi, zorey d’origine rockeur, qui aime à taper le maloya quand ça me prend. A bon entendeur, na retrouv’
Arthur
Photo Denis, sur Choses vues