«L’Equateur ne va pas céder aux groupes de pouvoir de droite qui veulent détruire la démocratie et la révolution sociale. » c’est ce qu’a déclaré le Président
élu, Corréa une fois le putsch avorté, il y a quelques semaines.
Les médias ont à peine évoqué une rébellion de policiers qui n’acceptaient pas une baisse de salaire. Un mouvement banal, dans un continent encore
instable.
En fait, le Parlement équatorien avait voté une loi qui alignait les salaires de la fonction publique et supprimait des avantages particuliers destinés
à l’armée et à la police. Cela est tout à fait diffèrent, quand on sait le rôle joué par la Police et l’armée dans les dictatures d’Amérique du sud. Les forces de l’ordre ont toujours eu de
nombreux avantages, c’est un fait évident.
L’information a également passé sous silence, les nombreuses réformes menées par le Président Corréa, en faveur de plus de justice sociale dans son pays. En
Amérique du Sud, à la suite de Lula, un vent de gauche est né depuis quelques années.
La lutte contre la réaction bas son plein et le peuple latino-américain veut enfin connaître la justice sociale après quelques siècles d’oppression, de
domination des bourgeoisies locales et des Etats-Unis.
Les choses peuvent changer, mais la lutte n’est pas gagnée : Zelaya a été renversé, Pinera a été élu au Chili. Au Honduras un gouvernement a été renversé des
opposants ont été assassinés et les héritiers politiques de l’ancienne dictature sont de retour…. C’est silence radio désormais !
On ne peut que condamner l’attitude des médias occidentaux dans son traitement de l’information consacrée à l’Amérique latine. Le sauvetage des mineurs
chiliens a eu droit à une surexposition médiatique. De ce drame récent, la presse nous a crée un beau drame en direct, une belle saga de télénovela qui finit bien !
Ces héros vont vite retomber dans l’anonymat médiatique et l’exploitation des travailleurs chiliens continuera à perdurer. Et comme nous l’avons dit précédemment,
cette affaire n’a pas donné lieu à aucune enquête de fond sur les inégalités sociales d’un pays très inégalitaire. Par contre, avant la crise mondiale, il était courant de vanter le miracle
chilien et sa croissance forte.
Quant à l’acharnement contre Chavès, il en devient pathétique même si des critiques devraient être apportées sur la gestion par exemple de la politique
internationale. Attaquer chavez en oubliant le contexte de violence quotidien organisé dans ce pays par la droite et la bourgeoisie locale, c'est faire preuve de partialité.
L’Amérique du Sud est volontairement occultée par les médias de masse occidentaux : cela est bien regrettable car la volonté de changement qui est en train
d’émerger pourrait faire tache d’huile ! Mais ça , la Bourgeoisie internationale n’en veut pas.
Sur l'équateur à lire un bon article ici : lien