Toujours le livre de Jaques Attali, page 126.. Huitième Leçon de l'Histoire, Quand s'annonce l'imminence d'une crise de la dette publique, le souverain pense en général que sa situation est particulière et qu'il s'en sortira.
« Les débiteurs sont toujours d'incurables optimistes. D'innombrables exemples au cours de l'Histoire établissent en effet que les dirigeants des pays endettés croient toujours que le pire, même annoncé, n’adviendra pas. Ils pensent que les taux d’interêt ne vont pas monter. Ils estiment que, dans leur cas, une solution favorable sera trouvée et que leur ruine n’est pas imaginable. »
« Ils ne croient pas ceux qui leur disent que tout cela va mal finir et qui vontrépétant que le pire n’est pas seulement possible, mais qu’il est déjà en passe de se réaliser. »
« Ils supposent que, en empruntant encore, ils vont régler leurs problèmes ; que la croissance ou un autre évènement externe va résoudre leurs difficultés, et que le défaut n’est simplement pas concevable : pas ça, pas eux, pas maintenant !
Comme toujours quand on table sur un miracle, c’est le chaos qui survient. »