Abdennour Bidar a écrit un ouvrage remarquable dans lequel il essaie de nous faire découvrir la philosophie de Mohammed Iqbal, philosophe et poète musulman de culture indienne.
Avec lui, Dieu devient un symbole de l'ego parfait. Il a des paroles qui consonnent admirablement avec celles d'Abhinavagupta :
"Chaque atome d'énergie divine, quelque inférieure que soit sa place dans l'échelle de l'existence, est un ego. Mais il y a des degrés dans l'expression du "Je". A travers la gamme tout entière de l'être s'élève peu à peu la note du "Je" jusqu'à ce qu'elle atteigne sa perfection dans l'homme. C'est pourquoi le Coran déclare que l'Ego ultime est plus proche de l'homme que de sa propre veine jugulaire".
"Seul existe vraiment ce qui peut dire "Je suis". C'est le degré d'intuition du "je suis" qui détermine la place d'une chose dans l'échelle de l'être. Nous aussi, nous disons "Je suis". mais notre "Je suis" est dépendant et provient de la distinction entre le moi et le non-moi".
Tiré de A. Bidar, L'islam face à la mort de Dieu, p. 72
Écoutons Umrao Khan, joueur de sarangi (accompagné ici au violon, ce qui permet d'apprécier les différences) dont Mohammed Iqbal a peut être entendu le père, Bundu Khan...