"../...La grande subtilité du totalitarisme libéral tient en quelques principes: Nous convaincre (il n'y a pas de plan B c'est pour notre bien) puis nous faire collaborer jusqu'à l'endettement (financier ou moral). Ici toutes les formes de la démocratie (enfin, presque...) sont préservées, elles sont même mises en avant comme gage de la bonne foi de ceux qui nous dirigent. nous en venons à adhérer à notre propre exploitation, à notre propre torture même. En corollaire, le vieux rêve jacobin d'un Etat (ou d'un patron) en prise directe avec son administré éliminant tout corps social intermédiaire (par exemple associatif ou syndical) reprend du poil de la bête. Le désir d'émancipation cher aux lumières, a promu l'individualisme consumériste ../..."extrait de: "Le temps des utopies" texte de Gabriel Brie publié dans la page "Rebonds" du n°989 de l'hebdomadaire "Lien social"
"Ce qu'on aimerait c'est vivre jusque-làet que les enfants soient làVoilà ce qu'on aimerait.Durer, se prolonger encore un peu, voir pousser les bouchons;.Dur le désir, vieille la tendresse, encore un peu .On risque d'avoir la pluie. Qu'est-ce que vous prenez?Des mots tellement usés qu'ils deviennent transparents,qu'ils laissent passer la lumière. Ni héros ni salaud, la plupart des vies s'accomplissent ainsi. sous-entendues, inaperçues, entre les lignes;Les lignes de vie des autres, entre deux gares sans but.J'appelle pas ça une vie. T'appelles ça une vie?un match de foot un dimanche, un demi-panaché en été à Evry.Et qui pour célébrer ces éclats minuscules?qui pour montrer ce qu'on voit?Sous-entendu, c'est à dire pas assez écoutéinaperçu, c'est à dire pas assez considéré.Des coeurs ont battu, des corps combattus.On ne vit qu'une foissans comprendre.Train-train, train de vie, s'accrochent sans bruit les wagonsmais vorace si vorace la tendressemais rapace si rapace le désir sous la glace à biseau du buffetentre le chalet suisse et les chiures du calendrier des pompierslà où meurent les mots sans bruit."
-Daniel Mermet-
.../...Aussi est-il absurde de réclamer “la création d’emplois”; les richesses existent pour assurer la subsistance à toutes et à tous. Nous n’avons qu’à les partager. Quant au reste, une révolution sociale fermerait davantage d’usines et supprimerait plus d’emplois nuisibles en douze heures que le capitalisme en douze ans. Pas question de continuer à fabriquer des colorants alimentaires, des porte-avions ou des contrats d’assurance... Pas de “plein emploi”, une vie bien remplie!../...
“../...La fortune des 358 personnes les plus riches de la planète, milliardaires en dollars, est supérieure au revenu annuel de 45% d’habitants les plus pauvres de la planète, soit 2,6 milliards de personnes.” (Le Monde diplomatique, février 1997). [...] C’est fort naïf que de compter aujourd’hui sur des hommes d’état compréhensifs pour satisfaire aux doléances des pauvres. Les gouvernants, quelle que soit leur étiquette politique, ne sont que des administrateurs au service des véritables maîtres du monde: les propriétaires des multinationales transplanétaires. [...]
- extraits de:" Bureau of public secrets"-