« Sortie de crise : le travail n’est pas terminé » par Olivier BLANCHARD

Publié le 23 octobre 2010 par Davidmourey25

Le site TELOS vient de publier la chronique suivante d’Olivier BLANCHARD le Chef Economiste du Fond Monétaire International (FMI) sur les obstacles qu’il nous reste à surmonter et les efforts que nous devons continuer à réaliser avant de sortir durablement de la crise.

Un texte très pédagogique et un point de vue avisé.

Il serait temps que els décideurs entendent les messages qui sont adressés pour de nombreux économistes renommés du point de vue international.

« Assurer une « reprise mondiale forte, équilibrée et durable», ainsi que le demandait le G20 à Pittsburgh, est un défi de taille pour les décideurs.

Deux axes doivent être privilégiés : un rééquilibrage interne – en substituant aux dépenses publiques la demande du secteur privé – et un rééquilibrage externe – en s’attaquant aux déséquilibres mondiaux entre pays exportateurs et importateurs. Mais sur ces deux points nous allons trop lentement.

Personne n’a jamais cru qu’il serait facile d’assurer une « reprise mondiale forte, équilibrée et durable ». En effet, cet objectif exige bien plus qu’un simple retour aux affaires courantes. Comme le précise le World Economic Outlook du FMI publié début octobre (Recovery, Risk, and Rebalancing, le double rééquilibrage qu’il implique est à la fois fondamental et complexe.

Il y a d’abord un rééquilibrage interne. Lorsque la demande privée s’est effondrée, la relance budgétaire a contribué à réduire la chute de la production. Cela a permis d’éviter le pire. Mais la demande privée doit maintenant devenir assez forte pour être le principal moteur de la croissance, tandis que la relance budgétaire cède la place à une consolidation budgétaire.

Il y a aussi un rééquilibrage externe. De nombreux pays avancés, notamment les États-Unis, ont trop compté sur la demande intérieure avant la crise, et ils doivent désormais compter davantage sur leurs exportations nettes. De nombreux pays émergents, notamment la Chine, avait trop compté sur leurs exportations nettes, et ils doivent maintenant se tourner vers la demande intérieure. Or ce double rééquilibrage est aujourd’hui trop lent.

La suite ici :  Sortie de crise : le travail n’est pas terminé

Olivier Blanchard