Movies with clothes

Publié le 23 octobre 2010 par Acrossthedays @AcrossTheDays

L’on dit souvent que l’habit ne fait pas le moine. L’on dira maintenant que l’habit fait le film, qu’il peut en être le symbole, la représentation ultime, le “truc” manquant s’il n’était pas là. L’alchimie serait comme effacée, le scénario bouleversé. Un American Psycho créé  de toute pièce par Bret Easton Ellis sans son grand manteau typiquement New Yorkais sur les épaules de Christian Bale n’aurait pas été American Psycho. Ni sans sa hache, ni sans sa carte de visite ultra-sophistiquée. Sans ce manteau long qui cache un être complètement fou et dépassée par son environnement, pas de “J’ai toutes les caractéristiques d’un être humain, la chaire, le sang, la peau, les cheveux. Mais je ne ressent jamais d’émotion perceptible, si ce n’est l’avidité et le dégoût. Quelque chose d’horrible s’est passé en moi, et je ne sais pas pourquoi. Mes nuits sanglantes ont envahi mes jours. Je me sens au bord de la frénésie meurtrière. J’ai l’impression que ma santé mentale est sur le point de basculer.” Le manteau fait le perso.

Pour d’autres films, évidemment, l’équation est la même. La chemise ensanglantée de Shaun of The Dead, le blouson en cuir so 90′s de Tom Cruise dans Top Gun, les lunettes déposées à l’envers d’un Superman déjà parti en vadrouille sauver des mouettes sur un barrage. Tout ces vêtements font parler, que ce soit une époque, un genre cinématographique. Enfin, les deux petites jumelles Grady de Shining qui ont fait de ces petites robes bleues du début du 20ème siècle des vêtements effroyables et effrayants sont planqués dans notre inconscience, tout comme le petit vélo de Danny qui parcoure inlassablement les couloirs de l’hôtel Overlook. Tout est dans l’image et l’on se souvient plus parfois des habits que du moine.

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