Y’a-t-il un son Blank Dogs ? Comment le définirais-tu ?
Je suis sûr qu’il en existe un… mais il est très difficile de m’extraire du projet pour le nommer ou le définir.
L’esthétique du groupe est très sombre… Correspond-elle à ta personnalité ? Ou est-ce une façon de faire correspondre esthétique et musique ?
Je ne pense pas que ce soit conscient, c’est juste comme ça : ce n’est pas fait exprès. Je ne pense pas être une personne particulièrement sombre… mais j’exprime juste de cette manière une façon personnelle de voir les choses.
Quels sont les chansons que tu aurais rêvé de composer et qui pourraient nous éclairer sur ta manière de concevoir un titre ?
Oh, wow. Et bien, il y a tellement de réponses à cette question. Je dirais que Calling de Chrisma est vraiment une grande chanson, 25 O’Clock de Dukes of Stratosphear, Ouch Monkeys de Teardrop Explodes… Ce sont des petites chansons extraordinaires. Puis il y a des grands morceaux comme Cattle and Cane de Go Betweens, magnifique et mélancolique.
Qu’est ce qui me ferait choisir Land and Fixed comme album de l’année plutôt que Gemini de Wild Nothing ou celui éponyme de Beach Fossils ?
Je pense que ce serait à toi de le dire ! Je ne pourrais sincèrement te dire pourquoi…
En quoi est-il différent de tes précédents disques, On Two Sides et Under and Under ?
Je dirais qu’il est plus expansif, clair et concret.
Lis-tu d’ailleurs les critiques musicale de tes albums ?
Je le faisais avant. Je ne vois pas à quoi ça sert maintenant.
De quels groupes de la scène new-yorkaise te sens-tu en ce moment le plus proche musicalement parlant ? Cold Cave ou The Pains of Being Pure at Heart peut être ?
Peut-être Crystal Stilts, mais j’aime ceux que tu as mentionnés aussi. Woods aussi, même si leur vision est toute autre, l’approche est similaire.
Avec qui tu partages ce même amour pour la synth-pop des années quatre-vingt ?
Avec Xeno & Oaklander, Led Er Est, les groupes sur Wierd qui sont encore plus synthy que moi.
Si tu est condamné à rester toute ta vie sur une île déserte… quels disques emporterais-tu dans ton malheur ?
Quoi que je prenne, je m’en lasserais assez vite, tu ne crois pas ? Peut-être quelque chose composé d’ambiances assez variées, comme le White Album par exemple, pas nécessairement un de mes préférés. Je pense que j’aurais de plus grandes préoccupations que les disques là-bas…
Blank Dogs est loin d’être ton unique préoccupation musicale. D’autres projets musicaux ou collaborations à déclarer récemment ?
Toujours, beaucoup trop pour en dresser une liste… et de toute façon, j’ai peur que ces projets ne se réalisent pas ou arrêtent brusquement d’exister si j’en parle, alors je me retiens !
Toutes tes sorties se font pratiquement via des labels différents et non des moindres, quel rapport entretiens-tu avec eux ?
Très bons en général. Certains de ces labels sont dirigés par de réels amis en dehors du domaine musical comme Woodsist, In The Red et Sacred Bones.
Sans aucun doute de sortir de la bonne musique et de laisser une trace.
Cosmetics, Craft Spells… Y’a-t-il une marque de fabrique Captured Tracks ? Comment choisis-tu les groupes signés ?
Il n’y a aucune image de marque Captured Tracks… autre que la qualité.
A ce propos peux-tu nous en dire plus sur tes futurs projets avec Italians Do It Better ?
Juste un album, mais il n’est pas encore terminé.
Tu es en ce moment en train de tourner en Europe pour présenter ton dernier album : qu’attends-tu de ces différents concerts et comment conçois-tu de manière générale ton rapport à la scène ?
Je n’ai pas d’attentes particulières et jouer est parfois bénéfique, parfois une corvée. Je pense que la plupart des gens te diraient la même chose.
Blank Dogs est-il initialement créé pour sortir des disques ou te produire sur scène ?
Cela a commencé comme tout expérience, juste pour écrire des chansons et les enregistrer simplement. Je suppose que le projet a progressivement évolué en quelque chose de plus sophistiqué.
Qu’écoutes-tu venant de France ?
J’ai toujours écouté beaucoup de trucs français. Heldon, Kas Product, les premiers Michel Polnareff… Je trouve qu’il y a eu plein de bonnes choses en France.