C’est à un étrange atavisme auquel nous avons droit ! Mesdames et messieurs, le retour de l’esthétique fabuliste marque son grand retour pour se mettre au service de l’érotisme le plus affranchi et le plus pathétique : le nôtre!
Sommes-nous plus vicieux que le Marquis de Sade ? Ou juste plus vieux, moins inspirés, moins bestiaux ?
Car l’analogie (point de jeu de mot ici) entre l’homme et la bête n’est pas jeune : pensons à Esope et au sympathique Jean de la Fontaine, enseigné du primaire au lycée.
Atavisme, disais-je, aussi assistons-nous à un revival ahurissant de la métaphore animale, via l’ouvrage de Valérie Gibson. Car c’est le couguar qui cette année est à l’honneur. Grrr !
Si le célèbre félin est carnivore, la femme couguar ne l’est pas moins : elle est considérée comme se délectant de « toy boys » ; en d’autres termes, d’ustensiles à jouissance. Décérébrés et tout contents.
Wikipedia, la référence en matière de vérité, définit ces femmes parfaitement originales dans l’histoire de l’humanité comme « célibataires, indépendantes,qui entretiennent leur corps […] aiment prendre l'initiative en termes de séduction et garder le contrôle ». En d’autres termes, c’est de la femme libre dont il s’agit ici, non pas de l’ignoble baudruche à gosses qui nous sert d’épousée, incapable de faire quoi que ce soit sans nous, les hommes. Enfin l’idéal féminin s’incarne, pour la grande joie des suffragettes!
Seules et sans amour, elles ne se livrent à rien d’autre qu’à leur instinct bovaryste et capricieux. Le bonheur, en somme.
Le culte de l’amant jeune et fougueux tenant bon la barre et le vent, la misère affective s’avérant exponentielle, on ne s’étonnera donc pas que ces femmes couguars déploient la suffisante indépendance pour se réaliser de la même façon que Madame Bovary - éternelle insatisfaite, repue de romans à l’eau de rose et de cyanure dans la gorge.
Liberté quand tu nous tiens !