Fugue - Anne DELAFLOTTE MEHDEVI

Gaïa, 1er septembre 2010, 326 pages

Madeleine s'enfuit de l'école le jour de la rentrée. Sa mère, folle d'angoisse, crie son nom le long de la rivière. L'enfant est saine et sauve, mais Clothilde y perd la voix. Sa voix du quotidien, sa voix de mère, de fille, d'amie et d'amante lui fait désormais défaut.

Clothilde consulte, se refuse aux traitements (consultation d'un psy et injections), se heurte à l'incompréhension de tous. Et, contre toute attente, prend des cours de chant. La voix chantée de Clothilde est belle, sublime même.

Passionnée de musique depuis l'enfance, comment pourrait-elle se détourner de ce talent qui affleure ?

Mon avis :

Voilà une femme qui était jusqu'alors une mère et qui dépose ses 4 enfants à l'école le jour de la rentrée scolaire. C'est ce jour que tout bascule et que Clothilde perd sa voix.

Amies et famille (sauf ses enfants dans un permier temps) veulent que tout redevienne comme avant : donner l'image d'une grande famille heureuse.

Mais Clothilde se cherche et veut explorer de nouveaux horizons. Comme les adolescents, elle se construit en s'opposant à son mari, d'abord, puis à son père, et dans une moindre mesure à ses amies. Car personne ne comprend ses choix.

Puis, au fil des jours, des saisons et des années, chacun compose avec la voix absente et la voix de la musique.

Bien sûr, il y a la fugue de Madeleine, et les fugues que chantent Clothilde. Les fugues qu'elle opère également en allant prendre ses cours de chant.

Et puis il y a le musique de Cecilia Bartoli et ce magnifique disque "Opera Proibita" en toile de fond.

Après "la relieuse du gué", un nouveau roman de cette auteure toujours aussi savoureux, et à déguster sans modération.

L'image que je retiendrai :

Celle de Clothilde défaillant et tombant par terre en écoutant Cecilia.

Je remercie Babelio pour l'envoi de ce très beau roman.

Allez, je ne résiste pas....