Biodiversité, une fin inéluctable ?

Par Brunetisa

Régulièrement, les scientifiques, les écologistes, les Etats nous mettent en garde contre la disparition de la biodiversité dans le monde. Des sommets mondiaux sont organisés mais rien ne bouge ! La faune et la flore continuent à disparaître, des espèces sur terre et dans l’eau sont menacées… Et tout ça, à cause de qui ? A cause de l’Homme, le plus grand dévastateur que l’Humanité ait connu. Que peut-on faire ? Qui a le pouvoir de changer les choses ?

La biodiversité, c’est quoi ?

Le terme « biodiversité » est apparu dans les années 80. Il a été officialisé lors du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992.

La biodiversité est composée de deux termes : « bio » et « diversité ». Selon le Larousse, c’est « la diversité des espèces vivantes et de leurs caractères génétiques ». Pour les écologistes, les protecteurs de notre Planète, c’est un peu plus que cela. Cela désigne aussi le milieu vivant où évoluent ces différentes espèces (animale et végétale), les interactions qui existent, d’une part, entre elles et, d’autre part, entre elles et leurs milieux de vie.

La définition est très large. Cela signifie donc que si une espèce est menacée, elle peut entraîner la disparition d’une autre espèce et de son milieu de vie. De la même manière, si une espèce, prenons l’exemple de l’Homme (qui fait partie de la biodiversité), prenait la fâcheuse habitude de détruire des espèces, cela pourrait entraîner un dérèglement de la Terre, par un effet domino.

L’Homme, le plus grand destructeur de la biodiversité

Tiens, tiens, n’est-ce pas précisément cela que le Monde est en train de vivre actuellement ?

L’Homme n’est-il pas en train de détruire la Planète petit à petit. Il utilise des moyens divers et variés. Il fait preuve d’une grande imagination.

Prenons quelques exemples.

La pêche : l’outrance, le cyanure, les filets dérivants, la pollution (plastiques, pétrole et autres), etc. ont fait disparaître des tas d’espèces de poisson, des algues, des coraux, des planctons, etc. qui servaient à d’autres espèces de nourriture ou de lieu de vie.

L’agriculture : la destruction de la Forêt Amazonienne ou l’incendie volontaire de la forêt primaire de la Réunion ou d’autres forêts où vivent les orang-outans, les koalas ou des tonnes d’autres espèces déjà menacées, pour produire du soja ou de l’huile de palme à grand renfort de pesticides, font que des espèces animales et végétales souvent endémiques disparaissent chaque jour. N’oublions pas que dans ces forêts primaires, on trouve quantité de plantes très utiles en pharmacologie, dont l’étude permet et permettra encore de sauver des vies humaines. Plus près de nous, en Europe et même en France, l’utilisation des pesticides et des engrais entraînent l’appauvrissement de nos sols du fait de la disparition des vers de terre notamment, ainsi que la disparition des abeilles utiles à la pollinisation.

L’élevage : des forêts sont détruites pour permettre l’élevage intensif de bœufs, comme au Brésil.

La pollution : industries, transports entraînent pollution et dérèglement climatique.

Voici quelques petits exemples de ce que fait l’Homme, chaque jour, pour faire disparaître la biodiversité.

Peut-on encore réagir ?

Des Sommets mondiaux depuis Rio de Janeiro en 1992 jusqu’à celui de Nagoya qui a lieu en ce moment même, réunissant plus de 190 pays sont organisés régulièrement. On y tire la sonnette d’alarme : « c’est grave ce qui arrive », « la biodiversité est menacée », « des espèces disparaissent continuellement », etc.

Oui, et alors ? Certaines actions sont menées dans quelques pays, mais je remarque que des espèces sont toujours menacées et continuent à disparaître. Les pouvoirs publics ne sont pas encore prêts à s’investir totalement. Prenons l’exemple assez frappant du Président de la République Monsieur Nicolas Sarkozy. Au moment même où s’ouvre la Conférence de Nagoya, il est à Deauville pour un Sommet sur la sécurité. On voit bien que sa priorité n’est pas la biodiversité…

Les Etats sont encore trop frileux. Les lobbies industriels sont trop forts pour que les choses changent réellement. Les Gouvernements se donnent bonne conscience en participant à ces sommets, disent qu’ils vont faire quelque chose mais, au final, ils se trouvent toujours des excuses pour renoncer ou freiner leurs ardeurs.

Tant que l’Homme se croira le plus fort et au sommet de toutes les espèces, la biodiversité a du souci à se faire ! Mais, n’oublions pas que l’Homme n’est qu’une espèce parmi des tas d’autres de la biodiversité… et qu’à force de jouer les apprentis sorciers, il peut disparaître comme les autres espèces.

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