Après une longue pause de plus de deux mois, Veronica Mars retrouvait le 1er mai dernier sa case horaire sur The CW. Un retour difficile en terme d'audience alors que les spéculations et les rumeurs vont bon train concernant une hypothétique saison 4. L'annulation de Gilmore Girls libère mathématiquement une case. Alors, verra-t-on Veronica à Quantico ? D'ailleurs, a-t-on véritablement envie de voir cette version de la série, qui aura quand même fondamentalement changé par rapport au départ ? Wait and see... Les up-fronts se déroulent la semaine prochaine aux Etats-Unis (les grands networks annoncent officiellement leur grille de programme pour la saison prochaine 2007-2008). Donc, gardez un oeil sur les dépêches. A noter, cependant, que NBC n'a pas attendu, puisque tous les sites reprennent l'info aujourd'hui : une deuxième saison pour Friday Night Lights. C'est donc champagne ! ^_^
Revenons à l'épisode de VM. Je me suis déjà épanchée sur la déception que constitue cette saison 3 à mes yeux. Cependant, j'attendais avec une certaine impatience les retrouvailles avec des personnages et un univers auxquels on s'est forcément attaché... Le dernier arc d'enquête a été enterré et nous est donc offerte une série de stand-alones pour clôturer la saison. Pourquoi pas a priori, même si ça me fait déjà tiquer un peu. Mais le résultat n'est pas à la hauteur de mes espérances. Il y avait pourtant quelques scènes extra et des thèmes qui auraient mérité d'être pleinement exploités dans cet épisode.
Veronica est embauché par la femme d'un restaurateur originaire du Moyen-Orient, après qu'ils aient eu à subir une série d'actes de vandalisme, dont un tag les qualifiant de "terroriste". Veronica navigue en eaux hostiles, retrouvant une ancienne connaissance du lycée qui ne l'apprécie guère et se heurtant à l'obstination du père de famille... L'élucidation de ce mystère est assez plaisante à suivre aux premiers abords. De fausses pistes en découvertes étonnantes, Veronica remonte peu à peu jusqu'à l'auteur du graffiti. Si, déjà, le message sous-jacents "ne pas assimiler arabes et terroristes" irradiait du scénario, cela dérape complètement quand le coupable est mis à jour. C'est un jeune homme sans envergure, petit délinquant et archétype du redneck, dont le frère est rentré d'Irak dans un fauteuil roulant. Or le serveur qui travaille au restaurant distribue des tracts anti-américain sur des marchés et en a donné un audit jeune homme, qui a décidé d'agir. Comme il a déjà eu des ennuis à la police, le restaurateur décide de ne pas porter plainte. En échange, il nous offre un beau laius larmoyant, sur la tolérance, le fait d'être américain, etc... avec autant de subtilité qu'un épisode de certaines séries sur lesquelles il est de bon ton de taper pour leur côté moralisateur. C'est bien beau, mais le message subliminal (qui n'est d'ailleurs plus vraiment subliminal) est tellement caricatural qu'il en devient contre-productif. C'est un sujet sensible, mais il était inutile de le traiter de manière si manichéenne et convenue.
Parallèlement, Keith décide de partir en croisade contre les étudiants de moins de 21 ans qui consomment de l'alcool dans les bars de sa circonscription, après qu'un jeune de 19 ans saoûle ait été accidenté et se retrouve paralysé pour le reste de ses jours. Pourquoi pas, cela s'inscrivait dans l'ambiance de l'épisode. Seulement, Keith découvre rapidement que certains de ses adjoints, récrutés par Lamb, travaillent surtout à diminuer son travail et son autorité. La preuve lui est donné par Wallace et Piz, surpris avec une fausse carte d'identité, qu'il embrigade pour l'occasion. Keith effectue donc un grand ménage au bureau du shérif. Or, les fameuses fausses cartes d'identité proviennent évidemment de Veronica. Les félicitations paternelles pour ses talents de faussaires sonnent comme un reproche amer de la part de Keith... Mais les scénaristes négligent de s'intéresser à cet aspect, expédiant la tension père/fille très rapidement. Sujet à peine effleuré, mais non creusé, malheureusement.
Enfin, l'épisode s'intéresse aux relations amoureuses de nos étudiants. Si Mac confirme tout le bien qu'on peut penser d'elle et se trouve parfaitement assortie avec Max -une rencontre très sympathique "Tu es sûre que ce n'est pas mes copains qui t'ont engagée ?" ^_^-, les scénaristes confirment leur penchant pour le carré obscur Parker/Logan/Veronica/Piz. C'est l'anniversaire de Parker, une jolie fête en perspective où Veronica est invitée. Quelques échanges sympathiques avec Wallace et Piz ne parviennent pas à me détacher de cette impression un peu irréelle portée sur tous ces couples qui se sont faits et défaits. Il faut l'aide de Wallace pour que Piz s'arme de courage pour embrasser Veronica... Cette dernière, qui avait été jusqu'à présent complètement insensible à Piz, le découvre avec un nouveau regard. Revirement à 180° aidé par le fait que Logan s'affiche de manière si ostentatoire avec Parker, elle rejoint Piz dans l'ascenseur... pour croiser Logan qui les surprend enlassés... J'aimerai dire que cela peut être intéressant. Mais si les personnages sont dans mon esprit attachants, je ne comprends pas ce qu'on peut trouver à Piz. Cela ressemble aux errances amoureuses d'un teenshow tellement classique...
Bilan : Un retour très mitigé, guère attrayant, qui m'a surtout donné un coup de déprime supplémentaire vis-à-vis de cette saison 3... :-(
Jeu de briques
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Pacman
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