... ou quand couper, trancher, émincer devient un véritable plaisir...
Tous les blogs en parlent depuis quelques temps et tous sont unanimes : il n 'y a rien de mieux que les couteaux en céramique... Mais comme Saint-Thomas, je ne crois que ce que je vois...
Pour tester mon nouvel ustensile, il fallait une recette à la hauteur, avec plein de choses à découper évidemment. J'ai choisi le "Baeckeofe d'agneau aux épices".
Heureusement, j'ai lu avec attention la notice d'emploi. Une notice pour un couteau, me direz-vous ? Eh oui, car il y a quelques petites choses à savoir... Le couteau en céramique a un tranchant inégalable mais pour conserver toutes ses qualités, il faut toutefois prendre quelques précautions, comme découper sur un support souple comme une planche en bois ou en plastique (pas sur une assiette par exemple), ne pas couper d'os, ne pas s'en servir pour faire levier (cela dit, il y a des outils plus adaptés pour ça !)... Pour désosser mon gigot, donc, j'ai utilisé un couteau classique en acier puis pour découper la viande en cubes, mon couteau en céramique... Que dire ? C'est impressionnant comme la lame glisse sans aucune résistance, tranchant net. Pour les pommes de terre, qu'il fallait couper en fines rondelles, je n'avais jamais réussi à faire aussi facilement des tranches d'une finesse incomparable, sans aucune difficulté...
J'avoue que j'étais tellement contente de mon couteau que tous nos amis de passage ont eu droit à une petite démonstration, les uns avec du saucisson, les autres avec des tomates, d'autres encore sur des oranges...
Besoin d'une autre preuve du tranchant exceptionnel de ce couteau en céramique : rien qu'en le déplaçant, tout simplement, mon petit mari a sacrifié deux doigts, sans se rendre compte de rien (mais rien grave, rassurez-vous…) !
Bon, allez, je suis sympa, je vous livre quand même la recette du Baeckeofe d'agneau aux épices, dénichée dans un ancien numéro de Cuisine et Vins de France.
Au marché :
2 kg d'épaule d'agneau désossée et dégraissée
2,5 kg de pommes de terre à chair ferme (type charlotte)
5 oignons
4 gousses d'ail
1 cuillère à café de cannelle en poudre
1 cuillère à café de graines de cumin
1 cuillère à café de thym
1 cuillère à café de coriandre en poudre
4 cuillères à soupe d'huile d'olive
1 bouquet de coriandre
4 tablettes de bouillon de volaille dégraissé
Sel, poivre
Aux fourneaux :
Coupez la viande en cubes. Pelez et émincez finement les oignons et l'ail. Faites-les revenir sans colorer dans une sauteuse avec la moitié de l'huile, en remuant, jusqu'à ce qu'ils soient translucides. Réservez.
Mettez le reste d'huile à chauffer dans la sauteuse, et saisissez rapidement les cubes d'agneau à feu vif, sur toutes leurs faces. Egouttez-les, salez et poivrez. Videz la graisse de la sauteuse, et remettez-la à chauffer avec 1 litre d'eau. Diluez-y les tablettes pour préparer le bouillon.
Préchauffez le four à th. 5 (150°C). Epluchez, lavez et essuyez les pommes de terre. Coupez-les en fines rondelles (au robot électrique... ou avec un couteau en céramique bien sûr !). Salez, poivrez, mélangez bien. Dans un bol, mélangez les épices.
Disposez la moitié des pommes de terre dans une grande terrine en terre (ou à défaut une cocotte en fonte). Couvrez-les d'un lit d'ail et oignons, puis disposez la viande. Répartissez les épices mélangées, puis couvrez avec le reste de pommes de terre. Versez le bouillon pour qu'il affleure la surface. Couvrez la terrine et enfournez pour 3h30 à 4h.
Otez le couvercle pour vérifier la cuisson. S'il reste un peu trop de bouillon, poursuivez la cuisson à découvert. Au moment de servir, parsemez de coriandre ciselée. Vous pouvez laisser le plat refroidir et le réchauffer plus tard, à couvert, à four doux (th. 4, 120°C), pendant 30 min environ.
La dégustation :
J'adore ce mode de cuisson longue, qui a l'avantage de rendre la viande fondante. Le mélange d'épices utilisées donne en plus un goût vraiment savoureux qui se marie merveilleusement à cette viande au goût puissant. Pour accompagner ce plat, il faut bien entendu un vin assez charpenté et assez complexe pour ne pas se laisser écraser par les nombreuses saveurs de la viande et des nombreuses épices. Il était préconisé un pinot noir d'Alsace. J'ai quant à moi choisi un Saint-Julien de 2000, Les Fiefs de Lagrange, le second vin du Château Lagrange, issu des plus jeunes vignes. La complexité des arômes de ce vin à maturité, sur des notes de fruits noirs, de réglisse, d'épices, de vanille, se marie très bien avec le plat.
Bon, est-il utile de le préciser : maintenant que j'ai testé la céramique, je vais avoir du mal à m'en passer ! Mon petit couteau d'office pourrait bien être rejoint par d'autres de la collection !
A bientôt.
Corélie VINAULT