Eh oui, si on parle d’ange, difficile de ne pas penser aux Ailes du Désir, de Wim Wenders.
Et à la créature gracieuse et vulnérable, entre ciel et terre (forcément), qui conduira l’ange Damiel (Bruno Ganz, génial) à vouloir quitter son statut d’ange pour connaître les petites (et les grandes) joies (et souffrances) d’un humain.
Marion la trapéziste est incarnée par Solveig Dommartin, compagne de l’époque de Wim Wenders ; on sent beaucoup l’amour et l’admiration du cinéaste pour cette femme. Elle est morte prématurément en 2007 d’une crise cardiaque, après avoir imprimé durablement nos rétines de cinéphiles, malgré la rareté de ses apparitions.
Mais la scène qui m’émeut encore, après 23 ans après, c’est celle-ci (l’ouverture du film), dans laquelle on voit et entend ce que voit et entend l’ange Damiel. Dans un travelling noir et blanc somptueux, avec Berlin et sa tour comme écrin chargé d’émotions, lourd du passé.