Le préfet de Seine-Marne, Monsieur Michel Guillot, a réquisitionné les 169 salariés du site de raffinerie de Grandpuits qui étaient en grève. Le choix que l’on a laissé aux salariés était bien simple et machiavélique : Retourner au travail, ou passer par la case prison. Je me dois tout de même de rappeler, que la scène s’est déroulée très tôt ce matin, en France. Pas dans une des dictatures du continent africain ou en Asie, non, en France. Pour justifier cette réquisition, le gouvernement évoque une situation menaçant l’ordre publique et la sécurité du pays. S’agit-il de terroristes armés avec des Kalachnikof et des plastiques explosifs ? Evidemment que non, mais guère plus que des manifestants avec des pancartes faisant un piquet de grève, avec leur voix pour seule arme, à moins que le droit de grève inscrit dans notre Constitution soit une arme de destruction massive.
Si l’on considère, qu’un Préfet n’est rien d’autre qu’un Gauleiter comme l’était Robert Wagner pendant l’occupation allemande en Alsace, je me permets la comparaison des salariés de Grandpuits avec les…Malgrés-Nous, ces Alsaciens qui étaient contraints de travailler dans les usines d’armement en Allemagne ou sur les chantiers des autoroutes hitlériennes. Très juste, car eux aussi avaient le choix entre le travail forcé ou…la prison.
Source : ©AFP / 22 octobre 2010 13h04