Des jeunes femmes, sont victimes d'un sérial killer.
Mais ce pauvre homme a été traumatisé pendant son enfance, par sa mère.
Je dis pauvre homme, cela peut choquer, surtout lorsque l'on voit certaines images du film; mais en réalité, il ne m'a pas inspiré du tout de compassion, même si, en lui, deux visages apparaissent; celui du tueur névrosé et celui de l'homme tranquile, votre (presque) parfait voisin sans soucis apparents.
Là est tout le sujet du film; ce Frank Zito (Joe Spinel) arbore une double personnalité; certes les scènes sont plutôt violentes de sadisme, mais on en est à se demander ce qu'a fait sa mère pour qu'il en arrive là.
Toutes les nuits il chasse des jeunes femmes, il apparait sous des traits marqués, il brille de transpiration, il est répugnant, l'ambiance est à souhait angoissante, il est absolument terrifiant,on entend son râle au fur et à mesure de sa progression.
Il vole des mannequins, et il vole aussi des vies, mais pourquoi ?????
Joe Spinel, qui a participé au scénario et à la production incarne à la perfection la peau de son personnage,il affiche parfois un visage humain, mais plus souvent son autre côté, le vrai, le malade qui est en lui, celui que sa mère a forgé ainsi;
"Tu as été méchant Frank"
"Non, maman, ne m'enferme pas dans le placard"
"Mais tous ces hommes ne t'aiment pas maman, fais-tu ça pour l'argent ?"
Malade, il l'est oui, il a été brimé par sa mère, et pourtant il la vénère et ne supporte pas sa mort, alors il va la reconstruire...... il est sans cesse à l'affût d'une nouvelle proie.
Le film n'est qu'obscur, la tension est omniprésente, le râle de Frank est lent et terrifiant à la fois, le visage de Joe Spinel se transforme à la guise du réalisateur, et à la perfection.
Mais ... on entend ses pensées, on aurait presque pitié de lui, je dis bien "Presque".
Quelques scènes installent particulièrement un malaise chez le spectateur, un climat d'angoisse ou immoral et pervers, trés dérangeant.
Le délire hallucinatoire de l'avant dernière minute, est absolument .... écoeurant.
Indéniablement, William Lustig, qui réalisera quelques années plus tard les Maniac Cop, signe ici, avec son premier film, un des meilleurs du genre, des années 80.
A voir pour les amateurs du genre, les autres doivent passer leur chemin, film trés malsain.
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