Le GF38 se déplace à Reims ce soir (20 heures) pour un duel entre les deux derniers du classement. L'entraîneur grenoblois espère voir son équipe confirmer ses progrès et aller chercher des points qui pourraient lui permettre de sortir de la zone rouge.
Yvon Pouliquen, quel est l'état physique de votre équipe alors que se profile votre troisième match de la semaine ?
« C'est vrai que la fraîcheur physique aura un rôle important à Reims. J'ai allégé les dernières séances d'entraînement car ce n'était pas la peine de tirer sur les organismes avant le match. Les joueurs ont souffert sur le plan physique contre Metz. Pascal Johansen a ainsi joué un peu plus que prévu, Hugo Cianci et Jimmy Mainfroi ont pris des coups... J'ai tardé à faire des changements par peur qu'on se retrouve à 10 en fin de partie. Mais j'ai de la fraicheur ! Certains n'ont pas joué et il existe donc la possibilité de faire des changements et d'amener cette fraicheur. »
Malgré votre victoire face à Metz, votre situation reste périlleuse. La pression avant ce déplacement chez la lanterne rouge reste-t-elle importante ?
« A mes yeux, ce match est important mais moins que celui de mardi même si cela reste un concurrent direct. La différence c'est qu'on a trois points de plus au compteur qui sont importants mathématiquement mais surtout psychologiquement dans la tête des joueurs. L'objectif reste quand même d'enchainer et de faire un résultat positif pour les laisser derrière nous. C'est le genre d'équipe contre qui on va se battre toute la saison donc les points ont une importance plus grande. J'avais en outre dit que sur les 3 matches je voulais 5 points au minimum ; j'en ai trois donc si on veut atteindre l'objectif...
En ce qui concerne la pression, nous ne sommes as un club où elle est énorme comme à Marseille ou Paris. Je demande juste à mes gars de jouer au foot de respecter les consignes et d'être suffisamment concentré et appliqué à chaque match. Le problème de la jeunesse c'est peut-être cette tendance à s'enflammer ou inversement déjouer sous la pression. Mais ils doivent être capable de la supporter, cela fait partie du bagage qu'ils doivent acquérir. »
La seconde période face à Metz peut-elle servir de base pour ramener un résultat positif de Reims ?
« Je pense que la première mi-temps face à Laval ainsi que les 20 premières minutes de la seconde étaient même meilleures en terme de jeu et de bloc équipe. La différence c'est qu'on est défait 3-0 en commettant trois énormes erreurs individuelles.
Ce qui m'a plu dans la seconde période contre Metz, c'est qu'on n'a pas concédé une seule occasion, on a été compact, solide et on s'est créé des opportunités de plier le match. Mais comme je l'ai dit à la fin de la rencontre, il y a encore beaucoup de travail à faire pour que cette équipe soit capable de conserver ses principes de jeu pendant 90 minutes.
La clé de la partie sera une nouvelle fois la solidité défensive. J'ai fait 6 matches à la tête de l'équipe. Nous n'avons pas pris de buts seulement au cours de 2 matches ce qui est insuffisant et ce n'est pas un hasard s'ils nous ont rapporté 6 points... »
Propos recueillis par Frédéric Sougey
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