Les éditions José Corti publient et tout cela pour dire ose, d’Israël Eliraz.
L’essentiel, quoi ?
donner forme aux mouvements
de l’infini comme la
pluie à la terre
passant à travers un fruit
sans éplucher sa peau
(couleur tuile)
retrouver (en urgence) le
point d’équilibre entre
stratégie rhétorique et
vie quotidienne sans perdre
la simplicité d’un esprit
de jeu
•••
C’est l’heure où l’on voit l’arbre
comme sur une toile
du moment qu’on regarde
on ne peut se passer de bien
regarder. C’est là où passe
l’enchantement sans nom
là, où il n’y a rien à faire, de
l’autre côté d’un rouge
l’arbre se charge du monde
•••
est-ce Ulysse qui passe ? où ?
Là, le damné, vers la terre
promise, le connard, un vieux
de rien. Il se gratte à l’au-delà
du feu
qui est debout face à l’arbre ?
Une sagesse s’accumule entre eux,
quelques mots, un nom, un silence
l’exigence des courbes retrouvant
l’énigme du fruit
dans le lointain les voix des
prières perdues, oubliées
Israël Eliraz, et tout cela pour dire ose, José Corti, 2010, pp.44, 50 et 52.
Israël Eliraz dans Poezibao :
biobibliographie, extraits 1, extrait 2, extrait 3
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