Quelque part, à 15.000 pieds d’altitude au-dessus de l’océan.
Moi – Comment ?
Lui – Oui, c’est très gênant.
Moi – Mais… on ne peut pas se défaire des moteurs en plein vol !
Lui – Tu es un conservateur.
Moi – Tout cela n’a aucun sens.
Lui – Le bruit des moteurs produit beaucoup de désagréments. Il affecte la santé des passagers et dégrade leurs conditions de vie. Le vol se réaliserait de meilleure manière sans moteurs.
Moi – Oui, mais sans moteurs l’avion tombe à la mer. Voilà qui serait encore plus mauvais pour la santé des passagers.
Lui – C’est faux. Une étude scientifique a prouvé que plus l’avion est lourd, plus il vole difficilement. En nous débarrassant des moteurs, nous éliminons de la charge et nous volerons mieux. Et l’oppression acoustique cesserait en même temps.
Moi – Je voudrais te rappeler que les avions ont besoin des moteurs pour décoller et pour mener à bien des vols comme celui-ci.
Lui – Tu es vendu aux fabricants de moteurs d’avion.
Moi – Absolument pas. Par ailleurs, tous les avions qui ont largué leurs moteurs en plein vol ont fini de manière désastreuse. Alors que ceux qui les conservaient arrivaient à bon port.
Lui – C’est ce que tu dis ; souviens-toi de l’accident de la Pan Am du 13 mars 1979, avec un bilan de 6.500 victimes.
Moi – Tu es bien sûr de tes chiffres ? De toutes manières les statistiques sont claires : les avions volent avec plus de succès avec un moteur que sans.
Lui – Ces chiffres sont le fait de fascistes au service des compagnies aériennes qui font ignoblement travailler des enfants dans les pays en voie de développement.
Moi – Les as-tu consultés ?
Lui – À quoi bon, si les résultats sont trafiqués ?
Moi – …
Ce genre de conversation vous est-elle familière ?