Les applications pour iPhone se multiplient en ce moment.
Tout le monde a bien travaillé à la fin de l‘été et les résultats sont plutôt sympathiques à utiliser.
Je précise d’entrée de jeu que j’ai exploré les applications suivantes mais, on s’en doute, je ne les ai pas toutes essayées sur place :
- OT de Bourges en Berry
- CDT du Tarn
- OT Gorges du Tarn
- iRhône-Alpes & co
- Isère Tourisme
- Musée de Cambrai
Pour ce qui est des fonctionnalités de géolocalisation, j’en appelle donc aux autochtones qui, seuls, pourront vérifier la bonne marche de ce qui est proposé.
Les points communs à quasiment toutes les applications :
La géolocalisation
Vive le GPS de l’iPhone : tous les développeurs ont exploité la possibilité de proposer au mobinaute une information de proximité.
Les variantes viennent de l’affichage sur une carte : dans la quasi totalité des applis, c’est Google Maps qui offre ses services, soit encastré dans l’interface, soit en plein écran.
- Mention spéciale : Les Menuires, avec votre position sur les pistes de ski et la possibilité de consulter les horaires d’ouverture des pistes, d’appeler les secours. Indispensable. Les Menuires ont de la chance : une autre appli non officielle est proposée. Elle s’appelle VisioSki (pas testée).
La syndication de données
Grâce soit rendue au web mobile : il permet de valoriser les usines à gaz mises en place dans toutes les régions. Tout le monde comprend maintenant pourquoi ça valait le coup de se casser la tête avec des bordereaux, des réunions à n’en plus finir sur les champs, des saisies de coordonnées x,y et des heures à se demander ce que peut bien être un flux xml.
Des différences notables apparaissent cependant : selon les applications les temps d’affichage des infos varient nettement. Je ne prendrai pas d’exemples nominatifs, car des optimisations sont toujours possibles.
Sachez simplement que pour les cogniticiens, le temps de réponse optimal est d’une demi seconde entre le moment où on lance la requête et le moment où on trouve que c’est trop lent. Aucune application testée exploitant des données syndiquées n’atteint cette performance. Les plus efficaces mettent au maximum 3-4 secondes, les autres, jusqu‘à 15 secondes…
Une autre incidence de la syndication est de révéler, parfois, le manque criant de contenus : textes de style “annuaire”, manque de photos… Le constat n’est pas nouveau.
- Mention spéciale : déclinaison d’applications sur la région Rhône-Alpes (iRhône-Alpes, iArdèche, iDrôme, iMont-Blanc, etc.). Une base énorme, une grande cohérence d’approche, des applis efficaces et largement téléchargées (plusieurs dizaines de milliers).
Les fonctionnalités amusantes
Isère Tourisme, grâce à un partenariat avec Oopost, propose au mobinaute de prendre une photo et de la faire envoyer sous forme de carte postale au destinataire.
Un géo quiz pour le Tarn qui joue la carte du jeu concours et du buzz. Un bon moyen de promouvoir les téléchargements.
- Mention spéciale : Bourges en Berry. Vous secouez l’iPhone et il vous fait des propositions de visite !
Les interfaces : encore du progrès à faire
On est tous au début d’une aventure, donc on explore et… on part dans des trucs fumeux.
Les inventeurs des applis, ces messieurs dames de la Silicon Valley nous le disent pourtant : attention à l’ergonomie ! Ne surchargez pas vos interfaces, privilégiez la lisibilité, soyez explicites avec des titres de boutons et pas trop de pictos, et posez vous la question de l’utilisation finale avant de vous jeter sur votre tablette graphique.
Résultat : quelques aberrations amusantes. Exemples choisis : le retour de l‘écran d’accueil sous forme de diaporama défilant (avec le fameux : “passer l’intro”), les logos qui clignotent (acteurs du tourisme : arrêtez avec ça, ça ne fait pas vendre, ça pollue la lecture et, le plus souvent, tout le monde trouve ça moche), et, le must, les polices en caractère 3 (j’exagère à peine) et le grand retour des cadres.
Pitié : découper un pauvre petit écran d’iPhone en 3 ou 4, avec des ascenseurs dans tous les coins, c’est pas sympa pour les mobinautes. Au demeurant, l’appli en question est bien intéressante et, moyennant quelques ajustement de taille de caractères, devrait se révéler très pratique à l’usage.
- Mention spéciale : OT Gorges du Tarn pour son respect des guidelines d’Apple tout en faisant preuve de créativité au niveau des boutons d’interface.
Des applications qui commencent à se spécialiser
Le Musée de Cambrai offre une illustration intéressante de ce qui va devenir, d’après moi, un mouvement de fond : la spécialisation des applications. Autrement dit, non content d’avoir une appli générique, vous risquez d’en avoir plusieurs : une pour la visite du musée, une pour réserver un resto, une pour consulter l‘état de la météo sur la plage, etc.
- Mention spéciale : le Musée de Cambrai ! C’est une v 1.0, on attend avec impatience les premiers retours d’expérience !
Un référencement sur l’AppStore à maîtriser
Certains commencent à parler de AEO (AppStore Engine Optimization) pour parler de la technicité du référencement dans l’AppStore.
Sans un travail rigoureux sur les textes descriptifs, dur dur de faire décoller les téléchargements… Encore le syndrome : “il FAUT que mon appli soit en ligne avant le 1er juillet, donc laissez tomber les dernières étapes”. Heureusement le contrôle qualité en a réchappé…
Enfin, conclusion, en guise de perspective :
Que personne ne s’attende à trouver un référencement exhaustif des applis iPhone déjà sorties, en train de sortir ou prévues.
Le compte va bientôt devenir impossible.
Selon moi, il y a à ce jour quelques dizaines d’applications émanant des acteurs institutionnels du tourisme (50 au plus). Dans un an, il y en aura plusieurs centaines, car au moins 10% des OT, CDT, CRT, PNR… vont vouloir s’en doter.
C’est un marché de plusieurs millions d’euros sur lequel des dizaines de développeurs vont se positionner (c’est déjà le cas). Malgré tout, l’offre aura du mal à satisfaire la demande.
Donc, ça va être tendu (ça l’est déjà).
Et je ne parle pas d’iPod Touch, d’iPad, d’Androïd et des sites mobiles HTML 5… dont le développement exponentiel commence dans 5…, 4…, 3…, 2…, 1… … …
Alors, enthousiastes ?