L’église Saint-Vigor

Quand Louis XIV résidait dans son château de Marly il se rendait à la messe dans l’église du village. Un jour le roi en eut assez d’aller à la messe dans une église en si mauvais état, d’ailleurs des pierres s’étaient détachées de la voûte lors d’un office. Il décide donc de la faire reconstruire en y adjoignant une belle maison pour le prieur-curé. C’est lui aussi qui fera paver la rue de L’Eglise pour éviter d’aller à l’office les pieds crottés.

L’ancienne église construite au XIème siècle était située un peu en arrière de celle que nous connaissons aujourd’hui. Elle était déjà dédiée à Saint-Vigor car d’après une légende non vérifiée, la reine Adélaïde épouse du roi Louis VI Le Gros (1080-1137) y aurait fait transférer les reliques du saint. Pour en revenir à la construction de l’église c’est Mansard qui s’en chargea en s’inspirant de Notre-Dame de Versailles qu’il venait d’achever. La seule église rurale construite par le célèbre architecte. La première pierre de la nouvelle église de Marly fut posée le 24 avril 1688 et un an plus tard, le 1^er avril 1689 l’église Saint-Vigor était consacrée en présence de Mgr Le Batailler.

Une façade trapue avec un oculus au-dessous du fronton, un clocher de 42 mètres de haut, elle est tournée vers le sud et domine toute la ville. Sous une marche du chœur se trouvent, dit-on, les entrailles de Bontemps, le premier des quatre premiers valets de chambre du roi, gouverneur de Versailles et Marly dont il avait l’entière administration, il avait la plus ancienne et plus entière confiance du roi pour toutes les choses intimes et personnelles… vous m’avez compris !

Dans la nef, la tribune d’orgue et la chaire en chêne sculpté. Le confessionnal date du XVIIème siècle, les fonts baptismaux sont en marbre rouge et gris du Languedoc. Quelques belles peintures dont une sur bois représentant la descente de croix.

Pendant la Révolution, les cloches qui avaient été offertes par les habitant de Marly vers 1770 furent descendues et fondues, sauf la plus grosse qui était trop lourde. Pourtant en 1824 elle fut descendue et d’une cloche on en fit deux de 950 et 650 kg.

De nombreuses réparations ont été nécessaires tout au long du XIXème siècle, la toiture a été refaite plusieurs fois (en 1950 la foudre est tombée dessus, la foudre qui tombe sur une église, bigre !) et les vitraux ont été en partie remplacés en 1948.