Plus on se rapproche de l’échéance du référendum, plus l’anarchie se fait de plus en plus pesante en centre ville et plus particulièrement à Analakely le long de l’Avenue de l’indépendance. La circulation en voiture est devenue des plus chaotiques, les bouchons empoisonnant étrangement la vie au quotidien presque à toute heure. Comment ne pas s’offusquer au vu des déviations qui affolent les automobilistes qui y roulent occasionnellement, créant encore plus de confusion là où c’est déjà compliqué.
Déjà, que les vendeurs à la sauvette, qui ne sont plus « à la sauvette » que de nom, se sont accaparés des places fixes, déployant des étals sans vergogne encombrant de plus en plus la chaussée, les parkings, l’avenue toute entière. Une anarchie poussant les uns et les autres à contrevenir aux codes de la route élémentaires, les uns roulant à contre-sens, les autres coupant ici et là sans respect pour les priorités et les stops. Finalement, quand on est assez courageux pour s’immiscer dans la circulation à Analakely, par esprit grégaire ou par mépris de l’ordre, allez savoir, on se prend à enfreindre les plus élémentaires des règles régissant la circulation.
Il est vrai que sévir n’est pas dans l’air du temps, le temps qui n’est pas à la répression, se souciant plutôt de préserver la susceptibilité de l’électorat, ce dernier qui a les nerfs à fleur de peau et qui risque d’avoir des réactions épidermiques à la moindre contrariété. Sur que la politique de l’autruche pour la commune est des plus indiquées quitte à fermer les yeux sur les incartades et incivilités répétés et caractérisés qui se perpètrent en centre ville. Pareil situation mettra pourtant, à terme, la CUA en porte à faux, au risque de précipiter sa chute.
On peut se demander ce qu’il en retournera des 35 millions d’euros qui devront être investis par l’Agence Française de Développement pour le développement du milieu urbain. Quand on sait que trois rubriques sont privilégiées par ce financement: les voiries urbaines, l’accès à l’énergie et la réhabilitation des ports. Aucune considération sur les assainissements ou autres réorganisations de l’urbanisation. Cela va être une autre paire de manche alors pour assainir l’avenue de l’Indépendance et ses alentours qui souffrent de milles maux. Il vaut mieux mettre sur le compte de la reconstruction de l’Hôtel de ville ce mélimélo sans nom qui importune à tout bout de champs les riverains, les usagers, les promeneurs qui se font déborder par les opérateurs « informels » qui « trustent » les arcades et les parkings.