Après plusieurs mois brésiliens finalement assez calmes depuis la liesse Carioca post-transat, mouillages déserts et peu fréquentés pour l'essentiel, Salvador réactive sans transition le mode urbain et social. Affinités rapides avec certains marins, en particulier avec notre voisin Claude qui navigue seul sur son 47 pieds depuis plusieurs années et dont l'energie nous sidère malgré les presque 30 ans qu'il nous rend. Compatriote chti de Dunkerque brut
On se met vite au rythme bahianais: Se lever tranquille, un peu de bricole ou de logistique, le déjeuner prolongé dans un boui-boui de la vieille ville, et puis un peu de boulot encore, enfin parfois, pas trop, avant de se retrouver le soir pour un concert de Samba sur lequel nous a branché Wanda, tu sais? la danseuse de l'autre soir que le voisin de Théodore a adopté à son bord..... Le retraités sont verts et dopés par ici.... Nous avons aussi la chance d'être drivés par Vincent et Patricia, connaissances éloignées mais sympas et immédiats, réinstallés à Bahia après leur 2 ans et demi de tour du monde à bord de dolcevita, pour un samedi détendu à bien manger bahianais, descendre quelques mousses conviviales puis soirée jazz en
Salvador, c'est bien entendu l'architecture, les églises et tout ça. Certainement, J'y suis allé, la preuve j'ai même une photo à pluger ici, mais à dire vrai, je ne suis pas d'humeur à m'y ballader le nez pongé dans le lonely planet que je n'ai d'ailleurs toujours pas ouvert. Je préfère la nuit du jeudi ou du samedi, quand les concerts se prolongent dans les bars crapoteux de la ville, que les brancos se font rares, que l'excitation et la transpiration de la fête ennivre plus que les caipis, lorsqu'un sourire peut faire place sans transition à une mauvaise embrouille. Drogués aux yeux allumés par le krack, pickpockets, prostitués, vieilles mamas vendant des brochettes succulentes, quelques rares estrangeiros ou bahianais festifs tout simplement se mélangent tous azimuts. Chaud bouillant. J'avais aimé l'ambiance de rio mais tant par la couleur dominante des gens que par la température ambiante des nuits, je me trouvais encore en Europe. Ici, on est nettement plus proche de l'Afrique. Pas de cliché par contre pour ça car mieux vaut se contenter de 50 reals dans la poche et guère plus pour ce genre de circuit touristique. J'ai à nouveau paumé mon portable dans l'affaire.... A l'approche de l'arrivée des kids, calme et repos désormais, d'autant qu'il pleut des cordes depuis que Bernard et parti. J'apprécie bien aussi cette très courte pause à glander seul devant quelques bons films.