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Hurts - Happiness
Label: Sony Music
POP Ca sent fort les 80’s chez Hurst. Mais le revival de ces années étant déjà bien passé, Happiness ne peux être qu’un album moyen et peu hip. Par contre, le groupe pourra se consoler en vendant tout plein de disques.
Tout d’abord, il y a la pochette d’Happiness léchée à l’excès. Le booklet entier est en noir et blanc, avec des images retro. Le groupe pose énormément dans des tenues classes des 80’s qui rappellent parfaitement l’esthétique de groupes comme ABC, Heaven 17 et surtout Human League. Tout ça est très joli, peut-être trop et notre méfiance s’aiguise lorsque c’est Kylie Minogue qui apparaît pour un duo. On se sait plus trop à quoi s’attendre : un album esthète bien senti ou le reflux mainstream du trip 80’s. C’est donc dans un doute complet que l’on lance la première chanson, « Silver Lining ». Et là merveille, un rythme saturé et froid soudain transpercé par les cloches d’un synthé brillant. C’est beau, c’est tout qu’on aime dans la synth pop, ce mélange débridé de froid et de chaud, de sale et de propre. C’est beau mais ça n’aura duré que 25 secondes. Dès les premiers sons de voix du chanteur, le côté ultra pop et ultra lice refroidit notre ardeur. Mais on se dit que la qualité instrumentale nous ferait presque accepter ce parti pris. Mais voilà plus la chanson avance, plus le côté novateur musical baisse. Une guitare niaise apparaît et le rythme perd toute sa force. Pire les violons en fin de chanson viennent clore la descente de Hurts vers le convenu musical le plus extrême. En une chanson tout est déjà joué, les espoirs sont déjà trahis et Happiness fera se suivre chansons banales et titres mainstream sans aucune originalité.Lisse comme un cul
« Wonderful Life », censé être le tube de l’album, n’est rien d’autre qu’une chanson d’ascenseur, tout juste bonne à illustrer une pub pour une crème à raser. Voilà on va vous épargner la suite, tant toutes les chansons se ressemblent. De la pop mainstream où parfois apparaisse quelques sons de synthé intéressants comme les intro de « Devotion » et de « Sunday » ou même tout « Better Than Love » qui sort du lot et serait à sauver. Sur cette seule chanson, Hurts accélère et laisse de côté les ballades à faire se lever les bras en l’air. Un bon tube de synth pop dandy. Mais pour le reste Happiness est comme le visage de ses membres sur la pochette, lisse comme un cul. Tout est propre et insipide. Ils méritaient bien d’avoir Kylie Minogue sur une de leurs chansons. La musique de Hurts appelle à une pratique des plus nazes du monde musical, l’allumage de briquet. On est loin de la musique débridée et décadente de leur modèles Human League ou Heaven 17.
Mais voilà, au détour de la page wiki du groupe, on comprend que la volonté mainstream de Hurts n’est pas que pure intention mais touche réellement son but. Happiness a ainsi fini en seconde place des charts en Allemagne, en Autriche et en Suisse, et à la quatrième place des charts anglais. Whaaaaaaat ! Comme quoi, des albums qui sonnent mainstream le sont vraiment. Et c’est le destin de tout mouvement musical, comme ici le retour de la synth pop 80’s, de finir en un succès commercial sous une forme insipide de générique de série télévisée.
Ecrit par Pierre Raboud - Le 19 octobre 2010
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