A tout moment la rue...

Publié le 21 octobre 2010 par Petistspavs

Ce billet très court est un essai d'auto-justification que vous aurez le droit de me reprocher.
Je brûle d'envie d'écrire dans la situation de crise fabriquée qui fait hurler la France actuellement, de douleur, de rage, d'impuissance, aussi d'envie, d'angoisse et de désir. C'est les jeunes, c'est les vieux, c'est ceux qui seront de jeunes adultes, c'est ceux qui ont vécu une adolescence perturbée ou heureuse, ça existe, c'était il y a longtemps ou c'était hier. C'était Malraux, ça s'appelait L'espoir. C'était Hugo, c'était De Gaulle, la légitimité de l'insurrection dans certaines circonstances c'était Sakharov, c'était Missak Manouchian, c'était Gilbert et Micheline Descamp, c'était Jean Ferrat chantant Sa France, c'était, c'était, c'était. C'EST surtout.
Je vois les infos, je lis la presse, je fais grève les mardi, j'ai énormément de boulot les autres jours, pas vraiment le temps d'écrire, je pense qu'on condamne un peu vite les casseurs (il y a les cons casseurs, mais il existe des cons chez ceux dont les vitrines sont cassées, et des casseurs par contagion ; je suis tombé par hasard sur un quarteron - en fait une cinquantaine - de robocops au bord de la crise de nerfs, comme certaines dames d'Almodovar, fort marris de n'avoir pas pu démolir les 20 à trente "jeunes" (= suspects très très suspects) qu'on avait vu courir plus vite que les robots et s'évanouir dans l'anonymat de la station de métro Cluny.
Moralité, il n'y a pas de morale, mais l'envie de casser, parfois peut démanger le plus placide des citoyens de ce pauvre pays qui voit le gouvernement du verbe dévaloriser le verbe, le gouvernement de l'inaction, condamner à mort toute action.

Il parait que les gens de pouvoir, petit teigneux avalé par ses tics, blond-roux malsain à la parole jetable et bien plus malsaine que le teint, ministresse de la justice vouant au stress des personnes en action (en vie) en espoir d'avenir, sont en train de perdre tout contrôle sur la réalité de ce pays et, au final, toute image positive d'eux-mêmes.
Mon statut de fonctionnaire et mon devoir de réserve m’interdisent d'en appeler à une une insurrection hugolienne, gaullienne. Mais pas de dire que je ne suis pas dupe des pantalonnades de ce pouvoir surpris à quatre pattes sur sa maîtresse illégitime et vérolée et qui commence à craindre sa propre image d'impuissant chronique, d'usurpateur précoce.

Voila, j'aurais vraiment aimé écrire sur tout ça. Peut-être le ferai-je demain. Là, c'est juste quelques mots pour dire mon dégoût, mon rejet du pouvoir de nuire actuel et de son impuissance à réformer ce pays qui a tant besoin de réforme, sans le casser.

Juste un truc : j'ai envie de montrer à nouveau la bannière précédente de ce blog.

Et une chanson qui m'obsède, depuis des semaines, qui est peut-être une redite ici. C'est Eiffel et c'est vraiment bien.

Ça nous parle, en musique et en texte, tellement d'aujourd'hui.