Comme nous l’avons noté avant, l’attitude allemande face à l’UE et à la fameuse alliance franco-allemande est en train de changer (au passage, nous organisons un débat sur ce sujet mardi prochain à Berlin). Prenez l’eurodéputé libérale Silvana Koch-Mehrin (photo) par exemple. Elle est vice-présidente du parlement Européen et a été appelée « le visage européen » des libéraux Allemands, qui sont partenaires juniors dans le gouvernement coalition Merkel.
Et malgré cela, hier, elle a réagi avec férocité à l’accord trouvé entre Angela Markel et Nicolas Sarkozy, qui a eu pour effet de diluer les exigences Allemandes pour un pacte de stabilité plus fort destiné à installer de la discipline fiscale dans la zone Euro. Elle a même accusé Merkel d’avoir « rompu sa promesse » sur un durcissement des règles pour les dépensiers invétérés. De façon encore plus intéressante, elle a déclaré : « J’ai peur que davantages de ressources fiscales Allemandes ne se retrouvent sacrifiées à l’autel de l’amitié Franco-Allemande. »
Des mots durs de la part de quelqu’un qu’on ne peut certainement pas décrire comme eurosceptique.