Vous connaissez tous l’animosité que je peux avoir à l’égard du président de la république et de son gouvernement en phase terminale. Je la sais partagée par beaucoup et dans les cortèges qui parcourent nos villes, parfois chaque jour, les manifestants ne se cachent même plus pour dire que le sujet des retraites est désormais subalterne. Ce qui compte c’est avant tout d’exprimer son « ras-le-bol » en disant au président que le pays ne peut plus le voir, même en peinture.
Cette sainte colère qui vise sans détours le locataire actuel de l’Elysée est pourtant injuste au moment où Sarkozy est sur le point de connaître un véritable échec. En effet malgré des efforts sans mesure, des décisions financières scandaleuses et parfois des actes aux frontières de l’obscénité, Sarkozy doit se résoudre au fait qu’il n’arrive plus à faire plaisir à ses amis, les vrais, ceux qui sont victimes d’une fiscalisation confiscatoire et des honteuses menées du fisc. Expliquons-nous. Cette semaine la nouvelle est tombée sans prévenir, comme le tranchoir froid de la guillotine sur la nuque du condamné à mort, je vous la livre telle quel, ou plutôt comme vient de l’écrire Le Figaro, « Les ménages fortunés cherchent à nouveau à quitter la France. »
Vous vous en souvenez, dès son élection à la présidence, Sarkozy avait expliqué au pays que les exilés allaient revenir au bercail, la création du bouclier fiscal étant le signe fort envoyé à destination de ceux qui pantouflaient en Suisse ou en Belgique. A cet égard chacun pouvait également espérer, le retour du chanteur « ni belge - ni suisse », je veux parler de Johnny Hallyday. En fait de retour au pays, ces français dont on nous disait qu’ils avaient été chassés par la gauche, se firent plus que prier puisque depuis…