La reprise marque le pas dans l’eurozone

Publié le 21 octobre 2010 par Copeau @Contrepoints

L’indice Markit Eurozone Services Purchasing Manager, qui compile les performances de milliers d’entreprises du secteur bancaire à l’hôtellerie, signale le plus faible taux d’expansion depuis un an.

L’indice recule pour le 3ème mois consécutif en octobre, s’inscrivant à 53,4 contre 54,1 en septembre.

Le ralentissement de la croissance de l’activité s’accompagne d’un nouveau fléchissement du taux d’expansion du volume des nouvelles commandes et de l’emploi, ainsi que d’une légère hausse du taux d’inflation des prix facturés, qui atteint un plus haut de deux ans. La situation s’aggrave encore dans les économies de la périphérie de l’eurozone, la croissance solide de la France et de l’Allemagne contrastant avec la contraction des autres pays.

L’activité globale dans l’Eurozone progresse pour le 15ème mois consécutif mais à un rythme moins élevé dans les deux secteurs, le secteur manufacturier enregistrant sa plus faible croissance depuis septembre 2009 et le secteur des services depuis février dernier. L’Allemagne et la France continuent de mener la reprise, bien qu’un ralentissement marqué en France compense l’accélération de la croissance en Allemagne. À l’exception des deux principales économies de l’eurozone, la croissance faiblit pour le 7e mois consécutif, l’activité fléchissant pour la première fois depuis novembre dernier.

Le fléchissement du taux d’expansion des nouvelles commandes et la forte détérioration de la confiance des prestataires de services pour l’année à venir laissent présager un nouveau ralentissement de la croissance dans les mois à venir. Cette tendance risque de s’accompagner d’un retour aux suppressions d’emplois, à moins que les carnets de commandes ne s’améliorent rapidement.

La faiblesse du secteur des services soulève de plus en plus d’inquiétudes, notamment en raison de l’accélération de la contraction de l’activité en dehors de la France et de l’Allemagne. Même les prestataires de services français, épargnés jusqu’à présent, enregistrent un fort ralentissement de la croissance. La reprise de l’eurozone semble donc reposer de plus en plus sur les fabricants, pour qui la reprise des ventes à l’export a été l’un des rares points positifs de l’enquête d’octobre.