Il fait trop chaud dans l'actualité.
La France est à feu et à sang.
Un homme perd la tête.
Un autre, la police avait pourtant été avisée.
Puis il y a ce lugubre personnage, ce triste animal qui se cachait dans l'armée, Russell Williams. Les médias font à nouveau preuve d'une immense irresponsabilité en publiant les photos de ce malade dans les sous-vêtements féminins de ses victimes. J'ai dû y aller de longues explications à mon fils qui ne comprenait pas ce qui pouvait se passer dans la tête de cet homme. Je ne le sais pas non plus. Je ne connais pas sa maladie. Mais que se passait-il dans la tête de mon garçon de 11 ans en voyant cet homme mature en tenue de fillette?
Les journalsites, avides de détails croustillants en remettent tous les jours sur le sujet. Voilà ce qu'il faisait, voilà comment il procédait, voilà comment il les torturaient, attendez demain, on vous offrira plus juicy encore.
Il y a une curiosité malade dans cette obssession à nous livrer l'horreur. La vraie.
Bientôt on nous fera des comparaisons Bernardo/Pickton/Williams. Qui était le plus hot selon vous?
Voila.
C'est trop chaud.
Ça étouffe.
Mais dans toute cette chaleur il y a une brise.
Elle ne voulait pas du tout passer à l'écran. La bachelière en communication de l'UQAM était recherchiste pour Daniel Pinard. Mais Pinard ne voulait pas être seul à l'image. Et il la trouvait si bonne, il l'a trainée en ondes dès la première émission de Ciel Mon Pinard!. C'était en 1998. Cette émission, se distinguait des autres de son genre par son style décontracté et chaleureux. Un gros hit parce que pour une rare fois, on présentait une émission de télé sur la cuisine en soirée la semaine. Opportuniste, cette émission s'est taillée une large part d'un public qui ne pouvait écouter les autres émissions de cuisine concurrentes qui étaient toutes diffusées de jour.
De plus, la chimie entre le coloré Pinard et la délicieuse et timide amoureuse culinaire était tout ce qu'il y a de plus magique. Être un excellent second vous prépare souvent à être un futur personnage de premier plan.
Mais voilà ce n'était pas vraiment dans le tempéramemment de Josée Di Stasio de jouer les vedettes. Sa passion c'est la cuisine et tout ce qui traine autour. Pas une caméra. Il a fallu la convaincre encore quand Pinard a quitté l'émission de prendre, elle, les rênes d'une nouvelle émission. Une émission qui porterait même son nom: À La Di Stasio.
Dans cette émission, elle nous propose une cuisine à son image, alliant plaisir, passion et information pertinente à la santé. Des recettes éprouvées aux dernières tendances, en passant par les grands classiques culinaires, l'animatrice nous fait découvrir en toute simplicité une foule d'astuces et d'accessoires de cuisine en nous faisant vivre au passage petits plaisirs et grandes expériences gastronomiques.
Et ce avec un charme fou, avec une manière de séduire son auditeur et un naturel désarmant. Sans effort. Un peu comme Jeanne Moreau qui savait plaire à tous sans jamais tomber dans le vulgaire.
Avant, elle reçevait dans sa cuisine. Cette année elle nous offre quatre délicieuses escapades gastronomiques en Europe et aux États-Unis. En Italie bien sûr. Dès ce vendredi, en Toscane. Toujours des plats simples, goûteux et originaux, des invités-complices, des capsules b.a.-ba et des capsules pratico-pratiques.
Et ce charme fou.
Merci la vie pour cette brise quand on étouffe.
À la Di Stasio, vendredi 21h à Télé-Québec.