Les films d'action succèdent aux films d'action, et les films d'espionnage suivent dans leurs sillages. Aujourd'hui, on est devant une émergence de politico-thrillers où ce sont les femmes qui mènent la danse. Après Wanted avec Angelina Jolie, Salt avec la même, un couple comme dans "Mr and Mrs Smith, également de Doug Liman, voici Noami Watts et Sean Penn dans un film basé sur des faits réels. Mais Fair Game, c'est surtout, une version moins soft de "Secret Story" la très populaire émission de télé-réalité de la première chaîne française. Et même si les principaux protagonistes ne sont pas "assignés " à demeure, il n'en demeure pas moins qu'ils offrent de nombreuses similitudes avec les locataires de la maison des secrets. Comme les candidats, les personnages du film ont du mal a garder leurs secrets, et comme les habitants, ils médisent, assènent les coups bas pour avancer, mentent comme des effrontés, une fois mis devant leurs responsabilités, et sont des hypocrites de la pire espèce. Après 18 ans de services au gouvernement, Valérie – une mère, une femme et un agent de terrain aux résultats exceptionnels – doit maintenant se battre pour sauver sa réputation, sa carrière et son mariage.
Fair Game à première vue pourrait faire pencher la balance du côté de l'indignation à propos du sort réservé à l'un (e) des plus brillants agents de la Cia, qui se retrouve dans l'oeil du cyclone d'un gouvernement rageur et vengeur, et qui fit les frais d'une mise au pilori afin qu'un haut placé puisse avancer d'un cran sur l'immense échiquier qu'est la politique extèrieure des Etats-Unis sous Bush et Cheney. D'un autre côté, on n'éprouve aucune compassion pour tous ceux qui essayent de faire passer les citoyens pour des gens ignares à qui "on" (les mêmes) peut faire avaler toutes les couleuvres, aussi grosses soient-elles...Comme prétendre que Joe Wilson l'époux de Valeria Plame , ancien ambassadeur de son état pourrait-être mèlé aux investigations de sa femme, laquelle déjà émettait de grandes réserves quant au bien fondé de l'entrée en guerre avec l'Irak, telle que mise en place par Bush senior! . Quoique Wilson parvient preuves à l'appui, à prouver que toute la thérie mise en place par le gouvernement, assurant que l'achat massif de tubes en aluminim au Niger, servirait à transporter de l'uranium vers l'Irak et permettre à ce pays d'avoir un armement nucléaire de premier choix, n'était qu'utopie, et qu'une invasion ne se justifiait pas, il fut lacible de journalistes en mal de sensationnel, qui n'hésitèrent pas un seul à instant à utiliser ses conclusions données au New York Times, pour dévoiler le nom de son épouse. Représailles, accident, complot? Ce qui est considéré comme un crime aux Etats-Unis. Même si la lumière fut faite sur les agissements suspects de tous les protagonistes hauts placés, il n'empèche que le couple vit sa vie grandement bouleversée.. Valerie reçoit des menaces de mort, et les affaires de Joe stagnent. Sa famille s'éloigne d'elle indignée.
ça c'est la "petite" histoire. Et vu comme ça, cela à l'air bien. Tof! Comme on dirait à Belgique.
Pourtant, malgré tous les rensignements pris sur internet afin de bien cerner l'intrigue, avant d'aller à la vision-presse, ce que j'ai vu ne m'a pas emballée. Ce suspense se déroulant dans les arcanes de la politique Us, où la maison-Blanche joue un grand rôle, m'a laissé sur ma faim. Je m'attendais à un thriller bien ficelé. Au contraire Doug Liman propose une kaleidoscope d'images rapides, passant d'un plan à un autre, d'un endroit à un autre sans vrai fil conducteur. Au spectateur de se faire son propre itinéraire pour essayer de comprendre, s'il est encore Washington ou ailleurs. Le seul moment où l'on ne perd pas le nord, c'est lorsque tant Penn que Watts circulent au Moyen-Orient. Là impossible de se tromper. Pour le reste "Fair Game" reste pour moi, un film qui aurait mérité un meilleure montage afin de permettre aux lambdas que nous sommes, d'y comprendre quelque chose. Présenté au dernier festival de Cannes, Fair Game de Doug Liman (déçevant avec Jumper) réalisateur de The Bourne Identity, propose ni plus ni moins qu'une succession d'actions vues et revues , que même Sean Penn ne sauve pas de la cata. ! " Grosse déception donc! On ne sait pas vraiment s'il joue à la Penn, où s'il suit les directives du réalisateur....Là où il fut magistral dans "Milk" ici, on a nettement l'impression qu'il se donne de l'air pour rester un acteur bankable, alors qu'il se fourvoye un peu en acceptant n'importe quoi .Quant à Noami Watts tout en affichant une petite ressemblance avec la vraie Valeria Plame....elle est loin de crever l'écran. In fine, j'ajoute encore que si, aux Etats-Unis, tout ce qui touche au terrorisme et à la sécurité du pays , reste un sujet brûlant, je doute fort qu'en nos régions, ce film emballera les cinéphiles. Je me suis surprise plus d'une fois à bailler lors de réunions entre hauts responsables, j'ai quelque fois regardé l'heure pendant les dialogues entres espions...j'en travais que dalle. Ce thème là, n'est visiblement pas pour moi...Et puis, nous avons la même chose sur CNN et certaines chaînes américaines non?
Avec Sam Sheppart, Tom Griffin, Bruce McGill, Khaled Nabawy, Liraz Chahi, Adam lefevre, David Andrews.
Lu sur Wikepedia pour que ce soit plus clair pour vous. Enfin je l'espère.
Chronologie : février 2002 : à la demande de la CIA, un ancien ambassadeur, Joseph Wilson, est envoyé au Niger pour enquêter sur un éventuel trafic de matériau nucléaire avec l'Irak. Il s'agissait de prouver que l'Irak de Saddam Hussein avait bien essayé de se procurer de l'uranium pour construire une arme nucléaire. Après enquête, Joe Wilson n'a rien trouvé confirmant cet allégation. Pire, il a prouvé que les documents sur lesquels se fondait l'administration Bush étaient des faux (voir Scandale du Nigergate).
28 janvier 2003, lors de son discours sur l'état de l'Union, le président Bush fait référence au Niger pour défendre son plan de renversement du gouvernement de Saddam Hussein.
- 6 juillet 2003 : Joseph Wilson, dans le New York Times, déclare : « Si mes informations ont été considérées comme inexactes, je comprends (je serais alors intéressé de savoir pourquoi). Si, cependant, mes informations ont été ignorées parce qu'elles ne correspondaient pas à des idées préconçues sur l'Irak, alors on peut légitimement faire valoir que nous sommes entrés en guerre sous de faux prétextes »[1].
- 14 juillet 2003 : plusieurs journalistes divulguent progressivement l'identité de son épouse. Cooper travaille pour Time Magazine et Judith Miller pour le journal The New York Times, alors que Robert Novak tient une chronique publiée par différents journaux. Dans l'une de ses chroniques, Robert Novak révèle que Joe Wilson, un ancien ambassadeur qui s'est opposé publiquement à la guerre en Irak, a pour épouse un agent secret de la CIA, Valerie Plame. C'est la première fois que la couverture de celle-ci est ainsi « grillée ». Par la suite, Cooper et Miller enquêtent sur l'agent, mais seul Cooper publie quelques lignes sur elle, sans toutefois la nommer. Plusieurs journalistes estiment que la publication du nom est destinée « à discréditer ou à punir le mari de Plame »[2].
- Décembre 2003 : ouverture d'une enquête par le procureur spécial Patrick Fitzgerald sur l'affaire des « fuites » de la CIA (CIA leak), qui constitue un crime fédéral.
- Après une enquête effectuée par le Département de la Justice des États-Unis, le juge fédéral Patrick Fitzgerald exige, sous peine d'emprisonnement, que Cooper et Miller révèlent leurs sources. Ils refusent, invoquant le premier amendement à la Constitution des États-Unis qui assure la liberté de la presse et le secret professionnel. C'était sans compter que révéler l'identité d'un agent de la CIA est un acte criminel aux États-Unis.
- Les deux journalistes ont demandé à la Cour suprême des États-Unis de bloquer cette requête, mais celle-ci a rejeté la demande, donnant raison au juge. Des deux journalistes, seul Cooper a suffisamment de matériau pour satisfaire la curiosité de la cour. Pour cette raison, elle impose des sanctions à l'encontre de l'employeur de Cooper, Time Inc., lequel se soumet et remet à la cour les informations demandées. Curieusement, la cour fédérale n'a pas fait comparaître Robert Novak, qui a pourtant publié l'information clé. Plusieurs personnes spéculent qu'il collabore avec la justice américaine.
- 7 juillet 2005 : suite au refus de dévoiler le nom de sa source, Judith Miller est mise sous les verrous par le juge Thomas Hogan[3]. Le 29 septembre 2005, la journaliste sort de prison[4]. Sa source l'a, en effet, autorisé à divulguer son identité. Il s'agit, révèle alors le New York Times, de Lewis Libby (Scooter), le secrétaire général du vice-président Dick Cheney. Lundi 24 octobre, le New York Times publie un article dans lequel on apprend que Lewis Libby avait appris la véritable identité de Valerie Plame de Dick Cheney.
- 28 octobre 2005 : mis en cause, le chef de cabinet de Dick Cheney, Lewis « Scooter » Libby, démissionne. Il a été inculpé, entre autres, pour avoir menti à la justice.
- 7 avril 2006 : le président George W. Bush est mis en cause personnellement pour la divulgation d'informations secret-défense. Le procureur a en effet remis à la Cour fédérale du district de Columbia une réponse écrite, rendue publique jeudi 6 avril 2006. En juillet 2003 M. Libby aurait fait « fuiter » des informations à plusieurs journalistes pour tenter de sauver la crédibilité des justifications avancées par l'administration Bush pour renverser Saddam Hussein. Dick Cheney aurait dit à son chef de cabinet que le président l'avait « spécifiquement autorisé à révéler certaines informations ». M. Libby a alors contacté la journaliste Judith Miller du New York Times pour lui expliquer que Saddam Hussein poursuivait « activement » sa quête d'uranium et de bombe atomique selon un rapport récemment rédigé par la CIA en octobre 2002. Il nie cependant être celui qui a livré l'identité de l'agent Valerie Plame, un crime selon les termes d'une loi sur la protection des agents secrets de 1982.
- 12 juin 2006 : Karl Rove apprend qu'aucune accusation ne sera retenue contre lui.
- 12 juillet 2006 : Bob Novak dévoile que Karl Rove était une de ses sources.
- 28 août 2006 - 7 septembre 2006 : la première source de Robert Novak était en réalité Richard Lee Armitage, l'ex-secrétaire d'État adjoint américain.
- 6 mars 2007 : Lewis Libby est reconnu coupable de quatre des cinq chefs d'accusation qui pesaient contre lui.
- 16 mars 2007 : Valerie Plame, mettant fin à quatre années de silence, a déclaré à des membres du Congrès que certains hauts responsables de la présidence et du département d'État avaient divulgué son identité « de manière irréfléchie et sans vergogne » pour discréditer son mari diplomate.
- 5 juin 2007 : Le juge Reggie Walton, chargé de l'affaire au tribunal fédéral de Washington, a condamné Lewis Libby à deux ans et demi de prison et 250 000 dollars d'amende.