Aujourd'hui, j'ai décidé de quitter le Parti Socialiste et je m'en explique ( En vidéos, les temps forts du désastre )

Publié le 21 octobre 2010 par Jenbproductions

Aujourd'hui, j'ai décidé de quitter le Parti Socialiste et je m'en explique.

Pour ceux de nos lecteurs assidus, vous n'êtes pas sans ignorer que j'avais adhéré au Parti Socialiste après l'élection d'Alda Pereira-Lemaitre à la fonction de Maire (PS) de Noisy-le-Sec en Seine-Saint-Denis.
A l'époque, il est vrai, la Dame semblait enthousiaste et battante, jeune et dynamique, ambitieuse et pleine de projets. C'était plutôt encourageant.
Mais après trente mois d'une gestion calamiteuse, jugée "autocratique" par ses pairs lors de trop nombreuses séances du Conseil Municipal et de réunions publiques (voir vidéos ci-dessous),  gestion qui a abouti à l'explosion de notre Conseil Municipal et donc obligera les électeurs noiséens à retourner aux urnes probablement en décembre, il faut bien l'admettre, le Parti socialiste n'a pas sû faire face à la situation. Du moins c'est mon avis.
Alors que le Budget 2009 est passé in extremis - il eut sans doute, avec du recul, mieux valu qu'il soit rejeté à cette époque - le budget 2010, lui, a été rejeté massivement par 29 voix sur 39.
N'importe quel Premier Ministre qui aurait vu son budget national rejeté par 75% de nos Parlementaires en aurait tiré la conclusion qui s'imposait : La démission.
Mais non, comme à Noisy-le-Sec, rien ne se passe comme partout ailleurs, la Dame s'est enferrée dans le jusqu'auboutisme et l'isolement. Elle a décidé de ne pas se retirer honorablement. Elle a préféré maintenir le cap désastreux.
Le parti Socialiste localement affaibli

Au moins aurait pû-t-on pu s'attendre à ce que "ses camarades" la ramènent à la raison, ce qu'ils ont sans doute tenté de faire. Mais sans succès visiblement puisque notre ville a vu son Conseil Municipal s'effriter puis imploser.
Mais pire encore est ce "clientèlisme", ce "populisme" dénoncés publiquement par les élus Verts et Communistes (voir vidéos ci-dessous). Tels de vieux démons autrefois attribués à un autre parti, la ville de Noisy-le-Sec s'est peu à peu enfoncé dans un dénni de démocratie où l'édile prône la transparence dans tout. Rien n'a été aussi obscure que maintenant.
Les militants ont été, conformément aux statuts du Parti, convoqués devant les urnes internes le 14 octobre. Un seul candidat ayant eu le courage de présenter sa candidature, ce qui n'a pas été le cas de l'édile, il a forcément été élu. La décision revenant en dernier ressort au Conseil National - notre ville comptant plus de 20.000 habitants -, ce dernier devait se prononcer hier ou ce matin au plus tard.
Finallement, on apprend que la décision ne sera rendue que bien plus tard. Peut-être pour tenter une dernière conciliation ? Mais quelle conciliation ? Tenter de diluer un peu de chaque camps ?
Les élus socialistes auraient dû se désolidariser de leur maire dès lors qu'ils constataient que le navire était en perdition et que toute la gauche en son ensemble pâtissait de cette médiocre situation. Rien n'en fût.
Alors que les militants ont reçu par mail l'appel à candidature pour constituer une liste PS prête à mener la bataille, candidatures qui devaient être remises au plus tard le 19, soit hier, les "hautes sphères Solfériennes" se tâtent toujours pour savoir qui sera tête de liste. Comment voulez-vous qu'un militant postule sur une liste dont on ignore le nom du leader ?
Guerre de pouvoirs et donc d'argent

La véritable raison est bien là. La place est bonne et chacun la veut. Et pour arriver à ses fins on est prêt à tout, y compris sacrifier une ville et surtout ses habitants. Jusqu'à appeler au boycott du scrutin interne par une minorité. Scrutin que cette minorité trouve forcément illégitime puisque défavorablement à hauts risques pour l'édile.
Ce que j'ai pu voir, entendre ou seulement comprendre durant ces trente mois est purement et simplement écoeurant.
Le Parti Socialiste local ne sortira pas indemne de cette situation ubuesque. A s'étripper en interne, ils font la part belle aux deux autres ailes gauches que sont les Communistes et les Verts. Eux sont déjà en ordre de bataille, tout comme leurs adversaires de droite d'ailleurs, leurs listes quasiment finalisées et leur programmes bouclés. Pendant ce temps le PS réfléchit à qui sera le "1er des socialistes". Lamentable.
Mais suis-je sôt, il y a les cantonales. Et puis déjà se profile 2012 et ses élections présidentielle et législative. Ah ! Voilà le vrai problème socialiste aujourd'hui à Noisy ! Qui sera le prochain Député ? Non le problème des socialistes, ce n'est pas de savoir si les Noiséens vivent bien ou mal dans un contexte national difficile et dans une ville à la dérive. Non le problème est de savoir qui va succéder à Elisabeth Guigou ! Entre cette dernière qui pourrait légitimement prétendre à sa propre succession, Claude Bartolone qui, tout autant légitimement aimerait bien conserver son siège (à cause du redécoupage de notre circonscription imposé par le gouvernement, nous auront en 2012 deux sortants pour un seul siège) et pourquoi pas l'édile sortante qui a les dents longues et qui n'a pas caché ses ambitions de députation - récemment dans un médias Portugais -,  cela en fait du monde pour un seul fauteuil !
Bon, on a qu'à leur acheter une banquette trois places !
Mais franchement, en tant que Noiséen, je me tape de savoir lequel de ces trois prétendants qui aura la place. Cela ne changera rien à notre vie. Et les Noiséens ont aujourd'hui bien d'autres préoccupations, ne serait-ce que pour bouffer à la fin du mois.
Ces problèmes d'égos me gonflent, ces guerres fratricides mobilisent les énergies qui seraient bien plus utiles à résoudre les vrais problèmes des Noiséens.

Quelles que soient les hypothèses envisagées au 1er tour, la ville de Noisy-le-Sec ne devrait plus être socialiste dans quelques semaines. D'ailleurs, elle ne l'a jamais été depuis 2008. Notre mairie avait bien une façade socialiste mais la déco intérieure était verte et rouge. Ouf ! la façade était rose,  l'honneur était sauf !
Sauf que rien ne marche. Notre ville non seulement n'avance plus, mais elle recule !
Je ne sais pas ce qui ressortira des urnes en décembre prochain, mais il serait difficile de faire pire que cette mandature calamiteuse des trente derniers mois. Si ! Le pire serait possible si l'édile sortant était amené à se succéder à lui-même. Là ce serait vraiment la cata !
En attendant que le PS ne se décide à enfin bouger, d'autres avancent.
J'invite donc Helmut Bonnet, 1er Secrétaire de section locale à me radier de ses listes et l'invite également à radier mon Epouse qui, elle, plus clairevoyante, n'appartient plus au parti depuis plus d'un an, ce qui ne l'empêche pas encore de recevoir l'hebdo et des SMS...
Bonne route camarades !
Voir Ici notre dossier spécial élections 2010 dans nos archives
Voir ici le dossier spécial élections 2010 sur Le Post.fr
Voir ici le goupe vidéo spécial élections 2010 sur Dailymotion
Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret
cet article n'engage que l'opinion de son auteur
© 19 octobre 2010 - JENB Productions
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