De la salle Molière au Ninkasi-Kao en passant par le Transbordeur, je crois avoir vu et apprécié Jean-Louis Murat dans la plupart des salles lyonnaises. Situation étonnante. En 2010, plusieurs mois après la sortie de son album, c’est à Saint-Genis-Laval que l’auvergnat renfrogné se produit, dans cette périphérie-sud de l’agglomération en général négligée.
Cela étant, vous pouvez me croire, il convient d’avoir beaucoup de détermination et d’envie pour faire ce soir le voyage de Saint-Genis-Laval afin d’accéder à notre Neil Young national. L’histoire commence fin août. La rumeur annonce en effet un concert de Murat à Saint-Genis-Laval, Chaponost, Francheville… dieu seul le sait. Au final, en septembre, la confirmation du show à Saint-Genis arrive mais aucune Fnac, Virgin ou point habituel de location ne semble au parfum. En fait le candidat-spectateur doit contacter les autorités locales, envoyer un chèque de 22 euros à l’ordre du Trésor Public pour, au final, disposer d’un billet ouvrant largement les portes du centre culturel local pour applaudir cet autre Trésor Public qu’est Jean-Louis Murat. Un Murat désormais cela se mérite. Quant à la procédure utilisée par les gones de Saint-Genis, je propose humblement qu’elle puisse être la même que dans le reste du monde, à moins que cela soit trop exiger de cette nouvelle cité du rock and roll que d’acquérir des billets de concerts dans des endroits faits pour cela.
Lyon, le 21 octobre 2010.